Tunisie : Saïed accuse des personnes appartenant à des partis d’avoir mis la main sur des biens de l’Etat
Le président de la république, Kaïs Saïed, a reçu ce lundi 25 octobre 2021, le ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine.
Le chef de l’Etat a écouté un exposé sur la situation sécuritaire dans le pays, notamment après les dernières pluies.
Il a affirmé que les services publics appartiennent à l’Etat, souligant la nécessité de traiter l’ensemble des citoyens sur un pied d’égalité dans le cadre de la loi.
Saïed a pointé « la tentative de certaines parties politiques, d’exacerber la situation, contrairement à la volonté populaire, exprimée par le peuple tunisien le 25 juillet dernier ».
Un cadre légal pour l’exploitation des terres domaniales par la population
Le chef de l’Etat a, par ailleurs, rencontré le ministre des Domaines de l’Etat et des affaires foncières, Mohamed Rekik.
Il a affirmé la nécessité de préserver les derniers de l’Etat, et de les céder par voie de location, notamment aux jeunes au chômage.
Saïed a indiqué, dans une vidéo, qu’ »un cadre légal allait être mis en place, permettant aux jeunes et aux populations d’exploiter les terres domaniales, à travers l’institution d’un nouveau type de coopératives ».
Il a appelé l’institution judiciaire et le ministère des Domaines de l’Etat à jouer leur rôle, pour restituer les biens spoliés, par ceux qu’il a qualifiés de voleurs, promettant qu’ils seront poursuivis, ainsi que ceux ayant mis la main sur les propriétés du peuple tunisien.
Kaïs Saïed a évoqué l’octroi des terres domaniales, selon des contrats conclus avec des pots-de-vin, moyennant des tarifs modiques, sur la base d’appartenance politique, et avec le soutien de formations partisanes.
Il a appelé à mettre un terme à « toutes les tentatives de pillage des ressources du peuple tunisien, aux phénomènes de spéculation, de malversation et à restituer les biens de l’Etat », signalant qu’ »il n’existe aucune personne, aucun parti ou aucune organisation hors la loi ».
Le chef de l’Etat a évoqué une personne ayant une affaire de chèque sans provision, remontant à 2016, n’ayant pas été tranchée à ce jour. « Si l’affaire concernait une autre personne, elle aurait été jugée, mais puisqu’elle appartient à un parti et le finance, il reste sans reddition des comptes, ni poursuites ».
« Même ceux qui appellent au dialogue, sont impliqués dans des affaires d’extorsion des biens de l’Etat », a-t-il dit, réitérant que le véritable dialogue, aura lieu avec le peuple tunisien, et non avec ceux ayant pillé les biens du peuple tunisien ».
« Comment pourrait-on dialoguer avec des personnes ayant mis la main sur les institutions de l’Etat, et ayant empoché des pots-de-vin ? » s’est-il interrogé.
Gnetnews