Tunisie : Kaïs Saïed cite Omar Ibn al-Khattâb, et évoque les riches, les pauvres et la justice sociale

04-01-2024

Le président de la république, Kaïs Saïed, a déclaré que « l’Etat ne renoncera à son rôle social, étant entendu que les pauvres et les démunis sont ceux qui ont fait la révolution et se sont soulevés contre l’oppression et le despotisme ».

Lors d’une rencontre avec Sihem Boughdiri Nemsia et Kalthoum Ben Rejeb, respectivement, ministre des Finances et ministre du Commerce et et du développement des exportations, hier mercredi 03 janvier, marquant le 40ème anniversaire des émeutes du pain consécutives à la levée de la subvention des céréales et dérivés, au cours desquelles son camarade de classe au collège Sadiki, Fadhel Sassi est tombé en martyr à l’avenue de Paris, le chef de l’Etat a indiqué, dans une vidéo postée sur la page officielle de la présidence, qu' »il y a, hélas, ceux qui sont encore, nostalgiques, aujourd’hui, à la levée de la subvention et au renoncement de la subvention de l’Etat aux pauvres et indigents, peut-être,  sont-ils nostalgiques de voir ces spectacles où des centaines de martyrs sont tombés ».

Et de poursuivre : « Il y a, hélas, ceux qui œuvrent, aujourd’hui par des moyens détournés, à lever la subvention de différentes manières, mais qu’ils sachent, parfaitement, que l’on ne reste pas les bras croisés », promettant « d’œuvrer à réaliser les revendications populaires en matière de justice sociale ».

Saïed a dénoncé « la mainmise de certains réseaux criminels, au sien de certaines entreprises, il faudrait mettre un terme à leur banditisme au sein de la société. L’Etat devra jouer son rôle naturel, et que ces entreprises publiques retrouvent leur situation d’antan », citant les exemples du Fouladh, de la société tunisienne de l’industrie du lait (STIR), etc.

« Il faudrait que ces entreprises retrouvent leur éclat, une fois assainies de ceux qui l’ont pillées », a-t-il dit.

Citant Omar Ibn al-Khattâb (2ème calife), le chef de l’Etat a affirmé qu’il ne compte pas prendre l’argent des riches pour le donner aux pauvres, mais qu’il œuvrera à réaliser la justice sociale. « Celui qui a réussi à être riche dans le cadre de la loi, on le protégera, mais l’Etat ne restera pas les bras croisés, devant celui qui veut rester en dehors du questionnement ».

Gnetnews