Tunisie : Kaïs Saïed appelle l’occident à la restitution de l’argent spolié et à l’annulation de la dette

17-02-2023

Le président de la république, Kaïs Saïed, a déclaré ce jeudi 16 février que « notre souveraineté est au-dessus de toute considération », appelant les pays occidentaux à restituer à la Tunisie ses avoirs spoliés, et à annuler la dette qui s’accumule année après année.

Recevant, ce jeudi 16 février, la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, de retour de Dubaï, Emirat arabes unis, où elle a participé au Sommet mondial des gouvernements, le chef de l’Etat a prononcé une allocution où il a répondu aux critiques qui lui ont été adressées la dernière période sur la scène nationale et internationale, suite aux dernières arrestations.

«Nous ne sommes pas sous la colonisation, sous le protectorat ou sous mandat, nous sommes un pays indépendant et souverain », a-t-il affirmé, selon une vidéo diffusée ce soir sur la page Facebook de la présidence.

Saïed s’en est pris à ceux qui propagent des campagnes calomnieuses contre la Tunisie. « Celui qui pleurniche sur la liberté d’expression, n’a même pas la liberté de pensée, car il est payé par des forces qui travaillent dans l’obscurité », a-t-il dit, s’interrogeant « s’il y a un seul journal, ou une seule émission qui a été censurée ; s’il y a un journaliste qui a été poursuivi pour un travail journalistique…ce ne sont que des affabulations et des mensonges connus par le peuple », a-t-il lancé.

Et de poursuivre : « La vérité viendra retentissante ; le peuple saura qui abuse de sa subsistance, qui est en train d’attenter à la paix civile, et qu’est-ce qui s’est tramé à son encontre les années et décennies écoulées ».

« La solution n’est pas de se soumettre aux injonctions »

Au sujet de la situation socio-économique, le chef de l’Etat a affirmé qu’elle tenait au contexte mondial et à ce qu’on a connu en Tunisie, pendant les dernières années, signalant que « l’on est capable de faire le diagnostic de la situation, de rechercher les raisons de cette détérioration et de prescrire les ordonnances économiques, sociales et financières répondant aux revendications de notre peuple ».

Le chef de l’Etat considère que la mondialisation a atteint ses limites. « La solution n’est pas d’appauvrir davantage les peuples qui étaient colonisés, elle n’es pas de se soumette aux injonctions qui sont, en apparence, une solution, mais dans le fond, une consécration de la paupérisation et une nouvelle forme de colonisation ».

Il a appelé les pays occidentaux « à rendre à la Tunisie l’argent spolié, et à annuler sa dette, s’ils souhaitent vraiment la soutenir et lui  venir en aide ». Il a, néanmoins, estimé que « l’on doit compter sur nous-mêmes », pour pourvoir sortir de l’ornière et bâtir un nouveau modèle dans une nouvelle république.

Gnetnews