Tunisie : « Un bien confisqué à Hammamet acheté à 2 millions de dinars, et vendu à 20 millions de dinars » (Saïed)
Le dossier des biens confisqués, les manipulations et retard délibéré l’ayant caractérisé, a été au centre hier, mercredi 15 novembre, d’une rencontre entre le président de la république, Kaïs Saïed, Leïla Jeffal et Sihem Boughdiri Nemsia, respectivement, ministre de la Justice et ministre des Finances.
« De nombreux biens sont négligés, ou cédés à des prix modiques, bénéficiant aux lobbies ayant mis la main, de nouveau, sur les biens du peuple par des moyens détournés ».
Ce dossier qui a duré plus qu’il ne fallait devra être clôturé, comme il faudrait demander des comptes à celui qui a cédé les biens confisqués à des prix dérisoires, à l’instar de ce qui s’est produit avec un bien immobilier à Hammamet, dont l’acquéreur l’a vendu, avec la rapidité d’un éclair à 20 millions de dinars alors qu’il l’a acheté à 2 millions de dinars, a déploré le chef de l’Etat, cité par un communiqué de la présidence.
« L’Etat ne va pas rester les bras croisés, soit pour ce foncier, soit pour d’autres biens immobiliers, ceux-ci seront poursuivis, ainsi que leurs complices dans ce crime », a-t-il assuré.
Saïed a critiqué « le système juridique élaboré après le 14 janvier 2011, qui n’a donné lieu qu’à davantage de corruption, et d’abandon des biens du peuple tunisien ». « Il est inacceptable que ce dossier reste ouvert pendant plus de deux décennies, celui qui veut la conciliation, et qu’il est sincère, les portes seront ouvertes devant lui, celui qui souhaite autre chose, qu’il assume sa totale responsabilité devant la justice », a-t-il averti.
Le président de la république a annoncé que le décret-loi sur la conciliation pénale allait être amendé, afin que les dossiers ne fassent pas du surplace, dénonçant que les biens mobiliers aient été délaissés, dépréciés et cédés à des prix dérisoires.
Gnetnews