Tunisie : Saïed fustige ceux qui cherchent des postes de ministres, et revient sur l’assignation à résidence

Le président de la république, Kaïs Saïed, a promis « de clarifier, dans les délais les plus proches plusieurs points, autour de l’article 80 de la constitution sur le danger imminent, étouffant et tuant pour l’Etat tunisien ».
Recevant hier après-midi, mercredi 01er septembre, le chargé du ministère de la Santé, Ali Mrabet, le chef de l’Etat a défendu, de nouveau, le bien-fondé des dispositions exceptionnelles annoncées au soir du 25 juillet, évoquant la marche normale des services publics, « après que le citoyen a repris confiance en ces services et en l’Etat ».
Kaïs Saïed s’en est pris, dans une vidéo mise en ligne, « à ceux qui cherchent des positions au sein du pouvoir, et des fauteuils de ministres pour qu’ils s’assoient dessus sans aucune considération et sans aucun intérêt pour la chose publique ».
« Ils ne s’intéressent qu’aux fauteuils, aux postes et aux privilèges…alors qu’ils devraient être un exemple pour les Tunisiens », a-t-il souligné.
Et d’ajouter : « Leur seul souci est le dollar, l’euro et autres devises. Certains évoquent les devises mais je ne pense pas qu’ils font la différence entre le dinar tunisien et le sou qualifié de troué ni el-Kharouba, ni le Ryal, ni d’autres monnaies qui avaient cours, auparavant, en Tunisie ».
Répondant aux critiques autour de l’assignation à résidence de plusieurs personnes, Saïed a affirmé que « la liberté de déplacement est garantie, et personne n’a été privé de son droit de circuler ».
Il a indiqué que « les dizaines de personnes qui sont placées en résidence surveillée, ont des affaires en cours en justice, liées à l’extorsion des fonds publics ». « Ces affaires demeurent depuis des années dans les étagères des tribunaux…nous nous en parlons de temps à autre, non pour qu’elles soient tranchées, mais pour les manœuvres et l’extorsion ».
Le chef de l’Etat a réitéré son engagement à assurer une vie digne aux Tunisiens. « Il n’y a pas lieu au chantage, s’agissant du droit du peuple à la santé, à la dignité et à l’emploi…nous saurons tenir nos engagements, quelles que soient les parties qui manœuvrent, ou recrutent certains mercenaires de l’étranger ».
Le président de la république a, par ailleurs, assuré que la reconstruction du dispositif de santé a commencé, après avoir atteint une situation catastrophique.
Gnetnews