« La Tunisie vivait une démocratie de façade destinée à la consommation étrangère » (Kaïs Saïed)

26-07-2022

Le président de la république, Kaïs Saïed, a affirmé ce mardi 26 juillet à l’aube, que la nouvelle constitution sera « la constitution qui fera prévaloir la république », et œuvrera à concrétiser toutes les revendications populaires.

Lors d’un déplacement à l’avenue Habib Bourguiba quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, le chef de l’Etat qui a arpenté l’artère principale de la capitale, au milieu d’un rassemblement populaire, a indiqué, dans une déclaration médiatique, que la Tunisie ne voulait pas copier les expériences des autres, promettant « une nouvelle république où la souveraineté appartient au peuple ».

A l’issue du référendum sur le projet de la nouvelle constitution présidentielle, ayant recueilli un taux de participation de 27,54 %, selon l’instance électorale, Kaïs Saïed a affirmé que « lorsque le peuple retrouve sa souveraineté, c’en sera fini avec l’indigence politique, économique et sociale ».

Il a considéré que « la Tunisie ne vivait pas une démocratie réelle, mais une démocratie de façade destinée à la consommation de l’étranger » ; le peuple et ses revendications ont été oubliés, a-t-il déploré.

Saïed qui s’exprimait, au milieu des vivats et des acclamations de ses sympathisants et partisans, a estimé que « la Tunisie est passée d’une rive à une autre. Elle est passée de la rive de la désespérance et de l’abattement, à la rive de l’espoir et du travail ».

Le chef de l’Etat a plaidé pour de nouvelles législations pour répondre aux revendications du peuple, affirmant la nécessité d’engager de grandes réformes dans l’économie, l’éducation et dans d’autres domaines.

Il a promis une lutte contre « la corruption qui gangrène tout le pays, et se répand dans tous les rouages ».

« La lutte contre la corruption requiert une justice équitable et diligente », a-t-il affirmé.

Kaïs Saïed avait soumis hier, lundi 25 juillet, jour commémoratif de la proclamation de la république, son projet de constitution au référendum, une année jour pour jour, après avoir annoncé des mesures exceptionnelles, limogé le gouvernement, suspendu l’Assemblée, avant de la dissoudre en mars dernier.

Gnetnews