Tunisie : Suite au mandat d’amener contre Marzouki, al-Harak dénonce « la mainmise de Kaïs Saïed sur la justice »
Le parti Harak Tounes al-Irada considère l’émission d’un mandat d’amener contre Moncef Marzouki, comme étant « un résultat naturel de la mainmise du président de la république sur la justice à travers la menace, l’acheminement vers la dissolution du Conseil supérieur de la Magistrature, et une politique visant à dominer la Justice, et à terrifier les magistrats, en appelant à assainir la magistrature, sous le slogan fallacieux de la réforme ».
Suite au mandat d’amener international émis par le juge d’instruction, chargé des poursuites contre l’ancien président de la république, Moncef Marzouki, Harak Tounes al-Irada affirme dans un communié rendu public dans la nuit, que « ces poursuites étaient dès le départ entachées d’ingérence du chef de l’Etat dans la justice, où il a émis ouvertement ses instructions de poursuites, lors de la réunion du Conseil des ministres ». Chose qui traduit « la non crédibilité et intégrité de cette poursuite, qui cherche à faire d’une simple opinion exprimée, un crime ».
« La réponse avec une rapidité record du juge d’instruction et du parquet, en matière d’exécution des instructions, traduit des processus spécifiques suivis par la justice, sur la base des instructions, ce qui donne lieu à l’accélération des mesures dans des dossiers précis contre l’inhumation d’autres, dont ceux intentés par Moncef Marzouki depuis de longues années, ce qui constitue une violation criante des valeurs de la justice et une atteinte à la réputation de la magistrature et de l’Etat tunisien », s’élève le parti.
Le parti dit ne pas être étonné par ce discours, « émanant d’un pouvoir putschiste ne croyant pas aux libertés et à la démocratie, et prenant les partisans de l’époque despotique ténébreuse, des alliés contre les défenseurs des droits de l’homme et les démocrates ».
El-Harak appelle « le Conseil supérieur de la Magistrature à assumer sa responsabilité, et à mener une inspection au bureau du juge d’instruction pour comparer les parcours procéduraux suivis dans des dossiers ouverts précédemment, et celui adopté dans cette affaire ».
Le parti appelle « les magistrats honorables à resserrer les rangs, en vue de mener la bataille de l’indépendance de la justice, face à l’hégémonie du pouvoir judiciaire, et appelle les forces partisanes et civiles en Tunisie à défendre les acquis de la révolution, et les valeurs de liberté et de démocratie qu’ils portent. »
Gnetnews