Tunisie : Non à l’implication de l’armée dans les conflits politiques (partis)
Les partis Ettakatol, el-Joumhouri et le Courant démocrate expriment leur « refus catégorique d’entraîner l’armée nationale dans les conflits politiques, et leur vive condamnation de la teneur de l’allocution du président du pouvoir en place, lors du Conseil supérieur des armées ».
Les formations politiques reprochent à Kaïs Saïed « d’avoir impliqué les appareils sensibles de l’Etat dans les différends politiques, les faisant ainsi dévier de leur doctrine républicaine ».
Ils condamnent, dans un communiqué, « l’obstination de Kaïs Saïed à opter pour un discours fondé sur la division des Tunisiens, en adressant des accusations à ses opposants », et leur étonnement envers « la justification des nominations à de hauts postes de l’Etat, sur la base de l’allégeance, et non de la compétence ».
Les mêmes partis fustigent « l’ingérence claire dans les affaires de la justice, en continuant à la soumettre à des pressions directes ». « La réforme du dispositif judiciaire reste une exigence nationale devant être abordée, en dehors des dispositions exceptionnelles, dans le cadre d’un accord auquel participent toutes les forces vives, en prime les instances et organisations judiciaires ».
Les signataires expriment leur « totale solidarité avec les forces sociales et civiles à Sfax dans la défense du droit des citoyens de la région à un environnement saint », et rejettent « l’indifférence de l’autorité centrale et son incapacité à présenter des solutions pragmatiques à même de régler la crise des déchets ».
Attayar, El Joumhouri et Ettakatol rejettent « la poursuite des restrictions contre les libertés publiques et individuelles, notamment les poursuites engagées contre les civils devant la justice militaire, l’interdiction arbitraire de voyage, le harcèlement des bloggeurs et le contrôle sécuritaire des activistes politiques ».
Ils s’engagent « à intensifier les pressions en vue de mettre un terme à la période exceptionnelle, et à revenir immédiatement à un régime démocratique et à un processus constitutionnel sain ».
Gnetnews