Tunisie : Un dirigeant local d’Ennahdha « aspergé par un produit inflammable et menacé de mort », le mouvement dénonce

29-10-2021

Le mouvement Ennahdha dénonce ce vendredi 29 octobre « l’agression horrible » contre son Secrétaire Général local à El-Ala (Kairouan), Seïfeddine Rezguani.

Ce dernier a été « pris à partie par une personne qui s’est présentée comme un partisan de Kaïs Saïed, qui s’en est pris à ses biens ». « Il l’a même aspergé par des produits inflammables, lui proférant des menaces de mort, outre un chapelet de propos orduriers et blasphématoires », déplore ce soir le mouvement dans un communiqué.

Le mouvement considère « cet incident, et ceux qui l’ont précédés, ainsi que les discours violents de ce qui est appelé Hached Chaâbi (mobilisation populaire) et des coordinations, comme étant le résultat naturel, des discours émanant de la présidence, taxant les autres de traitres, ayant atteint un point culminant, par l’incitation d’une partie des Tunisiens contre d’autres, comme ça été exprimé, lors de la réunion du 28 octobre avec cet appel dangereux d’assainissement. »

Ennahdha dit avoir intenté un recours « contre l’agresseur de Seïfeddine Rezguani, et celui qui a planifié ou l’a incité à perpétrer cette agression ».

Le mouvement affirme, en préambule, son « refus de la politique des pressions exercées sur ceux ayant un avis divergent, et l’instrumentalisation de certaines instances de régulation pour imposer des restrictions à la liberté d’expression, avec la fermeture des chaines Nesma, Zeitouna, et les menaces contre la chaine Hannibal, ce qui met plusieurs journalistes, techniciens et employés au chômage ».

Ennahdha rappelle « son refus de principe des tentatives de la présidence d’étendre son hégémonie sur les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, et de torpiller les fondements du régime républicain démocratique, fondé sur la séparation entre les pouvoirs, leur équilibre et leur coopération, de manière à garantir l’unité de l’Etat et de la société ».

Le parti avertit contre « les tentatives récurrentes de la présidence d’exercer des pressions sur le pouvoir judiciaire, ses institutions, en prime le Conseil supérieur de la Magistrature ».

Gnetnews