Tunisie : Une soixantaine de personnalités expriment leur soutien à Moncef Marzouki et condamnent le mandat d’amener à son encontre

08-11-2021
Moncef Marzouki

Des personnalités nationales, des intellectuels et des figures de la société civile ont signé ce week-end une pétition dans laquelle, ils expriment leur « vive condamnation de l’ingérence du président de la république dans les poursuites engagées contre l’ancien Président de la république, Moncef Marzouki et du mandat d’amener international émis à son encontre ».

Les signataires estiment que « cette mesure arbitraire s’inscrit dans le cadre des discours de haine, d’accusation de traitrise, et de rabaissement de l’opposition tunisienne ; une politique que le président Kaïs Saïed a adoptée depuis le 25 juillet, dans une tentative de réduire au silence ses opposants, et monopoliser le pouvoir ».

Iyadh Ben Achour, Souhir Ben Hassen, Kamel Jendoubi, Khedija Cherif, Sana Ben Achour, Ramy Salhi, Mokhtar Trifi, Bochra Belhaj Hmida, Khemaïs Chammari, Ayachi Hammami, Khalil Zaouia, Issam Chebbi, Samir Dilou, Maher Hanine, Zied el-Héni et bien d’autres…affirment « le droit de Moncef Marzouki à exprimer son opinion sur la situation en Tunisie, après la monopolisation des pouvoirs par Kaïs Saïed ».

Les signataires appellent le juge d’instruction « à revenir sur cette décision qui nuit à la justice tunisienne, et consacre sa dépendance du pouvoir exécutif, à l’heure où l’on tend tous à une justice indépendante, garante des droits et libertés, et qui n’obéit qu’au pouvoir de la loi et la conscience du magistrat ».

Les mêmes personnalités expriment « leur refus de tout procès aux dessous politiques et tendancieux, étant un nouveau maillon d’une chaîne visant les opposants à la politique du fait accompli imposée par le président en exercice ».

Ils dénoncent, par ailleurs, toutes « les formes de pressions exercées par le président Kaïs Saïed, sur le pouvoir judiciaire, son immixtion dans ses affaires, le harcèlement qu’il pratique sur ses différentes structures, dont le Conseil supérieur de la Magistrature, et ses menaces récurrentes contre l’ensemble des magistrats ».

Gnetnews