Une série d’explosions de « bipers » touche le Hezbollah au Liban, faisant plusieurs victimes

17-09-2024

Des explosions simultanées de dispositifs de communication du Hezbollah ont causé des centaines de blessés au sein du groupe libanais, ce mardi 17 septembre 2024, selon une déclaration du ministre libanais de la Santé. Parmi les victimes, une fillette de 10 ans a perdu la vie dans l’est du Liban, touchée par l’explosion du bipeur de son père, membre du Hezbollah, d’après des sources familiales et proches du parti. Le fils d’un député du Hezbollah fait également partie des victimes, selon une source proche de la formation pro-iranienne.

Parmi les blessés figure Mojtaba Amani, ambassadeur iranien au Liban, selon la télévision d’État iranienne. Le bilan provisoire fait état de centaines de blessés, dont des membres du Hezbollah à Beyrouth et dans le sud du Liban. L’incident a déclenché un mouvement de panique dans plusieurs régions, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, où des ambulances ont afflué.

Les explosions semblent provenir de téléavertisseurs, ou « pagers Â», utilisés par le Hezbollah pour des communications internes cryptées, ont rapporté des sources sécuritaires à Reuters. Bien que la cause exacte des explosions reste inconnue, une source proche du Hezbollah évoque un possible piratage par Israël. Sky News Arabia a rapporté qu’Israël aurait piraté le réseau de communication du groupe dans le but de faire exploser ces dispositifs. Ce serait le premier incident de ce genre depuis près d’un an, alors que les tensions entre Israël et le Hezbollah se sont intensifiées.

Aucun commentaire n’a encore été émis par l’armée israélienne concernant ces accusations. Un responsable du Hezbollah a qualifié cet événement de « plus grande faille de sécurité Â» depuis le début des hostilités avec Israël en octobre dernier, lors du déclenchement de la guerre à Gaza. Les explosions ont continué de se produire dans les minutes suivant les premières détonations, semant l’inquiétude parmi les habitants qui tentaient de vérifier si leurs proches avaient été touchés.

Gnetnews