Vers une reconnaissance internationale de l’État de Palestine

À l’ouverture de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies, ce lundi à New York, la question palestinienne s’est imposée au cœur des débats. La France, accompagnée de plusieurs pays européens, devait annoncer officiellement la reconnaissance de l’État de Palestine, une décision à portée essentiellement symbolique mais présentée comme un geste politique fort.
L’initiative, portée conjointement par Paris et Riyad dans le cadre d’un sommet sur l’avenir de la solution à deux États, intervient après plusieurs mois de tractations diplomatiques. Elle vise à renforcer la pression sur Israël alors que la guerre à Gaza continue de dominer l’agenda international.
Dimanche, le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie avaient déjà franchi le pas, devenant ainsi les premiers membres du G7 à reconnaître l’État palestinien. Ils rejoignent une liste de plus de 145 pays sur les 193 membres de l’ONU ayant pris cette décision depuis la fin des années 1980.
Pour le président français Emmanuel Macron, cette reconnaissance est « une précondition » pour isoler le Hamas et rouvrir une perspective politique aux Palestiniens. « Ils veulent une nation, ils veulent un État. Si nous ne leur offrons pas d’horizon politique, ils seront piégés avec le Hamas comme seule alternative », a-t-il déclaré dimanche sur la chaîne américaine CBS.
Paris a toutefois posé une condition : l’ouverture d’une ambassade en Palestine ne pourra intervenir qu’après la libération des otages toujours retenus à Gaza. Selon la présidence française, d’autres pays, dont la Belgique, le Luxembourg, Malte, Andorre et Saint-Marin, devraient annoncer leur décision dans le même sens.
Cette vague de reconnaissances, qui ne modifie pas pour l’heure le statut d’observateur des Palestiniens à l’ONU – leur pleine adhésion étant bloquée par les États-Unis –, marque néanmoins un tournant diplomatique dans un contexte de tensions exacerbées au Proche-Orient.
Gnetnews