Tunisie : Coup d’envoi de la « BCT-Fintech » dédiée aux secteurs public et privé
Le gouverneur de la banque central de Tunisie (BCT), Marwen Abbassi, a annoncé le lancement du site « BCT-Fintech » et l’ouverture des inscriptions en ligne de la « Sandbox réglementaire », lors d’une conférence en ligne tenue ce vendredi 12 juin.
A cette occasion, Dorra Marrakchi Regaieg chef de projet stratégique Sandbox, a expliqué qu’il s’agit d’un environnement de test qui vise à attirer les jeunes entrepreneurs spécialisés dans la Fintech, et qui n’ont pas trouvé les bonnes conditions pour se lancer.
L’objectif étant de vulgariser le côté réglementaire du secteur Fintech, et de le rendre plus compréhensible par les jeunes.
Cette plateforme vise la mise en place d’applications et solutions technologiques financières et bancaires, dédiées aux secteurs public et privé, conformément aux exigences de la cybersécurité.
« La Sandbox vise aussi à adapter les projets validés, aux exigences du marché, la sécurité financière, et celle des utilisateurs des services financiers », explique-t-elle.
D’autre part, des compétences de la BCT et d’ailleurs, seront mis à leur disposition, étudieront les solutions possibles et proposeront un accompagnement des candidats, ajoute-t-elle.
« Grace à cette plateforme, l’activité Fintech sera moins risquée, et se tiendra dans un environnement favorable pour l’entreprenariat ».
Selon Regaieg, BCT-Fintech serait aussi une occasion pour étudier les barrières empêchant ces porteurs de projet de concrétiser leurs ambitions, notamment à travers l’amélioration du cadre législatif.
S’il y a des lacunes juridiques, on va essayer de les amender d’une manière à ce qu’elles soient conformes aux lois. « Le plus important c’est de faire gagner du temps aux entrepreneurs et de les mettre sur la bonne voie ».
Des bases de données seront également accessibles aux candidats…
La Sandbox : Comment ça marche ?
Le candidat créateur d’une solution Fintech dépose son dossier en ligne sur la plateforme BCT-Fintech. L’analyse de son projet dure un mois. En cas de validation, l’application passe par la Sandbox pour subir une période de test intégral…
Si le candidat réussit son passage à la Sandbox, et que son application s’avère conforme aux conditions de sécurité, ce succès va lui faciliter le contact avec les clients. Ceci va également l’aider à attirer les investissements étrangers et locaux, et leur donnera plus de visibilité.
Le fait que l’institution de la régulation du secteur bancaire, finance l’expérimentation, est un signal fort annonçant des changements profonds, a conclu la chargée du projet.
« On est en train de préparer le terrain pour la digitalisation des métiers de la finance et des services. Tout cela, pour créer une dynamique sur le marché. D’ailleurs, le contexte de la pandémie Covid-19, s’est avéré une bonne occasion pour développer le secteur de la Fintech. Elle a accéléré en premier lieu la digitalisation, et les citoyens ont pris conscience de la valeur du contact virtuel, et l’intérêt des services à distance »…
Les jeunes doivent donc profiter de la technologie, et en faire un tremplin pour réussir professionnellement, sachant qu’il y a plusieurs marchés à conquérir que ce soit dans le secteur public ou privé…
Emna Bhira