Abir Moussi met en garde contre le vote de la proposition d’amendement de la loi électorale

14-06-2019

La présidente du parti destourien libre (PDL) a vivement brocardé le gouvernement, et les partis qui le soutiennent dans sa proposition d’amendement du code électoral.

Dans une vidéo sur sa page facebook, Abir Moussi a vilipendé, dans un ton ironique et incisif, cette proposition d’amendement, la qualifiant de « honte dans l’histoire de ce gouvernement, qui s’ajoute à la honte de la dissolution du RCD. »

« Après cinq ans de consensus, de scissions, de fronts…, ils ont décidé de présenter ce projet de loi car la popularité de Nabil Karoui ou d’une association qui est en train de verser des milliards les dérange », a-t-elle lancé.

Elle s’est interrogée « où est passé l’Etat lorsque les associations caritatives étaient en train de verser des milliards ? » « Depuis quand l’Etat tunisien qui a l’Union tunisienne de solidarité sociale (UTSS), permet à un simple citoyen (en allusion à Nabil Karoui) de bâtir un empire caritatif ». Elle s’en est prise à l’Etat qui a gardé le silence devant de tels agissements, « lorsque Nabil Karoui a exploité le vide juridique et le laxisme du paysage politique, l’Etat s’est aperçu de l’existence des lois », a-t-elle souligné.

Elle s’est par ailleurs étonnée que l’Etat est resté inerte devant une une association (Aïch Tounsi) qui fait de longs spots publicitaires à la TV, et dispose des numéros de téléphone des Tunisiens.

Elle a dit son étonnement d’un article du projet d’amendement qui stipule « le rejet de la candidature de celui dont le discours ne respecte pas le régime démocratique, les principes de la constitution, de l’alternance pacifique au pouvoir ; appelle à la violence, à la discrimination et à la rancœur, ou fait l’apologie des politiques dictatoriales et des violations des droits de l’homme ».

Abir Moussi a mis en garde contre l’amendement de cette loi, évoquant « une démarche fasciste, dictatoriale et sélective qui sèmera la discorde au sein de la société tunisienne et nous fera revenir à l’exclusion sur laquelle cette république a été fondée et a détruit l’Etat national ». Selon ses dires, « le parti destourien libre est revenu dans sa grande forme, va conquérir le parlement et balayer le système de démolition et de ruines ».

Gnet