Affaire Bsaies/Zeghidi: Le SNJT réagit
Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) a exprimé sa surprise suite à la décision du juge d’instruction principal du tribunal de première instance de Tunis, qui a ordonné l’incarcération de deux journalistes, Borhene Bsaies et Mourad Zeghidi, dans le cadre de « soupçons liés au blanchiment d’argent ». Cette décision intervient à quelques jours de la fin de la peine de Zeghidi, dans une affaire en lien avec le décret-loi 54 portant sur les commentaires et opinions dans le cadre de l’exercice du métier de journaliste.
Le SNJT dénonce la persistance de l’emprisonnement des journalistes, les abus de pouvoir à leur égard et la création de dossiers fictifs contre eux. Le syndicat souligne la privation de la présomption d’innocence et l’injustice d’une approche répressive au détriment de la liberté.
La SNJT critique l’utilisation du système judiciaire pour résoudre des affaires touchant à l’espace public et médiatique, et appelle les autorités judiciaires et le ministère public à faire preuve de mesure et de prudence dans le traitement de ces dossiers sensibles. Ces affaires risquent en effet d’aggraver les tensions et de diminuer la confiance du public dans les institutions de l’État.
Le syndicat réaffirme son soutien total aux journalistes emprisonnés ou poursuivis pour leurs activités professionnelles. Il exige la libération immédiate de Mourad Zeghidi, Borhene Bsaies, Chahda Haj Mbarek, Sonia Dhamani et Mohamed Boughaleb, soulignant que leur incarcération ne touche pas seulement leur liberté individuelle, mais porte également atteinte à la liberté de la presse et d’expression en Tunisie. La SNJT réitère son engagement à utiliser tous les moyens légaux pour défendre ces journalistes et appelle tous les défenseurs des libertés à soutenir leurs revendications pour mettre fin à cette injustice.
Gnetnews