Ahmed Driss: L’article 5 menace les libertés et établit un Etat islamique

02-07-2022

En marge de sa participation à la réunion de la commission  administrative de l’UGTT tenue ce samedi 02 juillet à Hammamet, le professeur de droit constitutionnel et directeur de l’Institut politique de Tunis, Ahmed Idris a souligné que le projet de la nouvelle Constitution tunisienne est rétrograde, car elle s’oppose aux principes démocratiques et aux libertés », indique-t-il.

Le mode de suffrage direct à travers lequel les électeurs votent  pour choisir leurs représentants à l’ARP ne sera pas utilisé dans le projet du président de la construction démocratique par la base explique-t-il, Kais Saied.

L’article 5 limite les libertés

Par ailleurs Ahmed Driss a évoqué l’article 5 de la nouvelle Constitution qui stipule que « La Tunisie fait partie de la Umma islamique. Seul l’Etat devra veiller à garantir les objectifs de l’Islam en matière de respect de la vie humaine, de la dignité, de l’argent, de la religion et de la liberté ». Selon lui, cet article sera utilisé pour limiter les libertés, car il est impossible de comprendre les articles portant sur les libertés sans se référer à l’article 5 inspirées désormais des principes de « l’Islam rigoureux ».

D’après Ahmed Driss, l’interprétation de la liberté se fera donc dans le cadre des principes de l’Islam, impliquant ainsi d’éventuelles restrictions qui se contredisent avec le principe de la liberté. Il s’agit d’un article dangereux qui pourra éventuellement établir un Etat islamique », a -t-déploré.

Gnetnews