Attayar revient à ses anciennes conditions, et évoque la possibilité de choisir l’opposition

10-02-2020

Le courant démocrate annonce sa décision de poursuivre les concertations avec le chef du gouvernement désigné, Elyes Fakhfakha, autour de la formation de la future coalition gouvernementale. Cette décision a été prise à l’issue de la tenue de son conseil national dimanche, comme l’a affirmé son membre-dirigeant dans une déclaration à la TAP.

« Le conseil national d’Attayar a décidé la poursuite des négociations de manière à ce que parti ait une position agissante au sein du gouvernement, en obtenant des portefeuilles ministériels et des responsabilités, lui permettant d’appliquer son programme, notamment pour ce qui est de l’application de la loi, de la lutte contre la corruption, et de la mise en œuvre des réformes nécessaires », a fait savoir Ghazi Chaouachi.

Le Courant démocrate qui avait accueilli, favorablement, la désignation d’Elyes Fakhfakh pour former le futur gouvernement, et avait affirmé d’emblée qu’il n’allait pas lui faire subir des pressions, est revenu à ses anciennes conditions. Le parti réclame notamment le ministère de la Justice, ou celui de l’Intérieur, le ministère de la réforme administrative…

Son Secrétaire Général, Mohamed Abbou, avait publié dimanche un long poste sur sa page facebook, sur la corruption qui mine les rouages de l’Etat, se présentant comme étant quasiment le seul avec son parti, à pouvoir la combattre.

Abbou a fait état du refus de Fakhfakh d’accorder à son parti des ministères, lui permettant d’être au fait « des crimes de corruption politique, et d’œuvrer à questionner ses auteurs, car Ennahdha le rejette ».

Il a ajouté que le conseil national du courant démocrate a deux possibilités

* Choisir l’opposition pour faire pression, et limiter les dérives, et ne pas se compromettre dans un partenariat avec des parties dont certaines sont impliquées dans la corruption. « Nous développerons ainsi des instruments de lutte contre le dispositif de corruption avec ses deux clans, celui appartenant à tort à la révolution, et celui qui en est antérieur, dans une escalade sans précédent, en vue d’inciter le peuple à l’action pour défendre son droit ».

* « Nous acceptons la participation, « à travers des ministères bien déterminés, pour lesquels nous choisirons des compétences de notre parti, nous en suivons l’activité, nous leur faisons assumer la responsabilité de la réforme, tout en ne gardant pas le silence sur tout dépassement même s’il survient dans un ministère autre que celui sous leur tutelle, a-t-il souligné.

Gnetnews