Décès de 11 nouveau-nés : Les responsables de manquements seront punis (Ben Cheikh)

11-03-2019

La ministre de la Santé par intérim, Sonia Ben Cheikh, a déclaré ce lundi 11 Mars, lors d’une conférence de presse, que tout fautif sera puni.

Revenant sur les résultats préliminaires du décès de 11 nourrissons au centre de gynécologie-obstétrique et de néonatologie de la Rabta, elle a souligné que tous ceux qui s’avèrent être responsables de manquements seront punis, une fois les résultats de l’enquête dévoilés.

Sur les causes préliminaires de cette tragédie, Ben Cheikh a souligné que les bébés auraient été victimes d’une infection nosocomiale.

La ministre par intérim a rejeté les informations selon lesquelles, les nourrissons ont pris un sérum et des médicaments contaminés, signalant que les bébés ont pris une solution parentérale préparée à l’hôpital. Un échantillon a été prélevé pour s’assurer de sa qualité.

Elle a ajouté que des prélèvements de sang et des échantillons des constituants alimentaires consommés par les bébés ont été confiés à trois centres d’analyse différents, par souci de transparence.

Au sujet de la commission d’enquête dont les membres étaient présents à la conférence de presse, Ben Cheikh a indiqué qu’elle est indépendante, n’a pas été formée pour calmer les esprits, mais pour déterminer les défaillances ayant conduit à ce drame.

Elle a encore indiqué que les bébés décédés étaient des prématurés (entre 28 et 32 semaines), n’avaient pas un poids normal, soit moins d’un kilo et 300 grammes, et avaient un faible système immunitaire. Le risque de mortalité dans ce type de structure en Tunisie et à l’étranger est de 40 %, mais cela ne nous soustrait en rien de la responsabilité, a-t-elle dit.

Ben Cheikh a posé un ultimatum d’un mois à compter de ce lundi 11 Mars, afin de cesser de livrer les corps des nourrissons à leurs familles dans un carton.

Le secteur de la santé vit un état d’urgence, ses membres ont tiré, à maintes reprises, la sonnette d’alarme, face à la situation catastrophique qui y prévaut, a-t-elle alerté.

Elle a encore indiqué que le ministre de la Santé démissionnaire, Abderraouf Cherif, n’assume pas à lui seul la responsabilité, étant donné que ce drame est le résultat d’accumulations qui s’étalent sur des années.

Sonia Ben Cheikh a, par ailleurs, appelé à s’éloigner de l’instrumentalisation politique, et à laisser les corps médical et paramédical faire leur travail.

Gnet