Décès de la Franco-tunisienne Gisèle Halimi

28-07-2020

L’avocate franco-tunisienne et ancienne députée Gisèle Halimi, qui a consacré sa vie à la cause des femmes et au droit à l’avortement, est décédée mardi, au lendemain de son 93e anniversaire, a annoncé sa famille. Elle s’est, par ailleurs, battue pour l’indépendance de son pays natal, la Tunisie.

Gisèle Halimi, de son vrai nom Zeiza Gisèle Élise Taïeb, est née le 27 juillet 1927 à La Goulette en Tunisie .

Fortement engagée dans plusieurs causes, elle milite pour l’indépendance de son pays, la Tunisie, mais aussi pour l’Algérie ; elle dénonce les tortures pratiquées par l’armée française et défend les militants du Mouvement national algérien poursuivis par la justice française.

À partir de 1960, elle prend la défense de Djamila Boupacha, militante du FLN algérien, notamment dans le journal Le Monde. Par la suite, elle cosigne avec Simone de Beauvoir  Djamila Boupacha, livre dans lequel elle obtient de nombreux soutiens et la participation de grands noms comme Pablo Picasso dont le portrait de Djamila Boupacha figure sur la couverture.

Dans le même esprit, elle préside une commission d’enquête sur les crimes de guerre américains au Viêt Nam.

La défunte est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux commencent le 4 mars 2009.

Le 23 février 2010 est adoptée par l’Assemblée nationale, en sa présence, une résolution européenne sur le principe de la « clause de l’Européenne la plus favorisée » visant l’harmonisation des législations européennes concernant les droits des femmes, suivant l’idée qu’elle avait émise dès 1979 lors de la première élection du Parlement européen au suffrage universel.

Elle était membre de l’Assemblée nationale française pour le parti socialiste, de 1981 à 1984.

2 Auteurs du commentaire
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Anonyme

Repose en paix très chère compatriote. Toute la Tunisie pense à toi. Merci pour tout les combats que tu as osé mener.

Anonyme

Avocate des colonisés, des femmes, des combattantes , avocate de la Liberté, des Libertés…
Il faut espérer que son pays natal rende un hommage à la fille de la Goulette.
et, pourquoi pas, avec l’Algérie …