Des universitaires parlent de Kaïs Saïd, unanimes sur son intégrité
La victoire de Kaïs Saïed au premier tour de l’élection présidentielle fait encore parler d’elle. Des opinions continuent à s’exprimer dans le milieu politico-médiatique, mais pas uniquement…le finaliste du second tour de la présidentielle 2019 a incité plusieurs de ses anciens enseignants ou camarades d’amphi, de prendre la plume et de livrer leur témoignage à son sujet. Le peuple, où K.S.puise ses soutiens, a aussi voix au chapitre. « Avec deux dinars, il a démoli le système qui nous a tant pillé et volé », dit un citoyen de la Cité Ettadhamen.
Avec Kaïs Saïed, la Tunisie aura un chef de l’État inattaquable (Yadh Ben Achour)
Dans un entretien avec le journal français, La Croix, le constitutionnaliste Yadh Ben Achour prend position en faveur de Kaïs Saïd, son ancien étudiant.
« Je connais bien Kais Saied, un de mes anciens étudiants. Il est effectivement ultra-conservateur, mais il n’est pas islamiste, et il ne fait pas de ses convictions personnelles des questions prioritaires. Il a pour immense qualité d’être foncièrement honnête, avec une rigueur toute janséniste. Avec lui, la Tunisie aura un chef de l’État inattaquable. Et il va résoudre deux problèmes : écarter le candidat islamiste et nous débarrasser de l’actuel gouvernement, sanctionné par les urnes ».
Mustapha Ely, un professeur d’université mauritanien, son ex-camarade
Extraits de son témoignage sur Leaders
La primauté au savoir
« Kais, n’était point un être ambitieux, en tout cas pas au sens de cette ambition qui privilégiait l’intérêt personnel au détriment de la communauté. Ainsi, il accordait la primauté au savoir sur les biens matériels attendus de l’ascension dans la carrière (…).
Son objectif, à lui, c’était la science. Et qui connait Kais, lui attacherait toujours, étudiant, cette image du livre sous le bras et, professeur, de l’inusable porte-document qu’il emporte avec lui, qu’il vente ou qu’il pleuve. (…) Et depuis tant d’années, cet ami, affable n’a pas changé d’un iota. Kais Saïed de la faculté des années 90, était le même que celui que je rencontrais, imbu de savoir, d’attention et de respect ».
Farhat Horchani, professeur de droit et ancien ministre de la Défense
Extraits de son témoignage sur Leaders
« Il est respectueux des droits et libertés«Â
Kaïs Saïed n’est pas salafiste. Il n’est pas intégriste. Il n’est pas islamiste. Il est conservateur, comme le sont beaucoup de Tunisiens, jeunes et moins jeunes. On peut ne pas être d’accord avec certaines de ses idées conservatrices, mais on ne peut le dénigrer (…).
Kaïs Saïed est respectueux des droits et des libertés. Il est fervent défenseur de la légalité constitutionnelle, de la démocratie et de la forme républicaine du régime, de la force du droit positif produit par les représentants du peuple dans le cadre d’une assemblée démocratiquement élue.
Ridha Jenayah, professeur agrégé en droit public (Facebook)
Honnête et intègre
« A l’époque j’étais maître assistant à la Faculté de droit de Tunis et il a été mon étudiant en 4ème année de droit public, K. Saïed était en ce temps-là un étudiant studieux, sérieux, voire brillant (…)
Plus tard en 1986, il avait été chargé des TD de droit constitutionnel sous la direction du Pr Ridha Ben Hammed. Au départ de ce dernier à Tunis, il a hérité naturellement du cours magistral de droit constitutionnel en raison de son aptitude à maîtriser le sujet. Je dois dire qu’il s’en est acquitté à merveille de l’avis unanime des collègues et étudiants.
(…)Mais ce qui est le plus inquiétant dans cette promotion fulgurante, ce n’est pas tant les qualités personnelles d’honnêteté et d’intégrité de l’homme dont je peux témoigner, mais plutôt le fait qu’il se soit entouré d’une garde rapprochée composée de personnage incultes et rétrogrades et qu’il n’ait, de surcroît si j’en crois son programme, aucune idée sur les réalités géopolitiques économiques, financières et sociales. »
Un citoyen de la Cité Ettadhamen
« Il a démoli le système avec deux dinars »
Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, un habitant de la cité Ettadhamen évoque le secret de la prouesse réalisée par le candidat à l’issue du 1er tour de la présidentielle. « Avec deux dinars, il a démoli le système ». « Avec une bouteille d’eau et un capucin, il a détruit le système qui nous a sucé le sang, volé et pillé », dit ce quinquagénaire. Il estime que le prétendant à Carthage tient sa réussite à son « savoir », et sa « pensée ».
Synthèse de la Rédaction