Ennahdha dénonce une « procédure judiciaire politique » et appelle à la libération des détenus politiques

10-04-2025

Le mouvement Ennahdha a publié un communiqué dans lequel elle condamne fermement la détérioration des pratiques judiciaires en Tunisie. Selon la même source, plusieurs prisonniers politiques prépareraient un « grève de la faim brutale » incluant l’abstention totale de nourriture, d’eau et de médicaments. Cette action de protestation interviendrait en parallèle du procès pour « complot » d’un détenu, identifié par son avocat comme Monsieur Al-Farjani. Ce dernier envisagerait de débuter sa grève de la faim le vendredi 11 avril 2025, jour même de son audience, pour dénoncer ce qu’il juge être une procédure judiciaire partiale et manifestement biaisée.

Dans ce communiqué, Ennahdha souligne que, durant toute la procédure judiciaire, le prisonnier n’a pu bénéficier que d’une audition de quinze minutes devant un juge d’instruction, sans pouvoir se défendre contre les accusations graves portées contre lui, et ce, malgré sa mise en liberté provisoire. Le refus de se présenter personnellement à son procès, transformé en une audience à distance, est interprété comme une atteinte à ses droits de défense fondamentaux.

La mouvance s’insurge contre ce qu’elle qualifie de « procès politique », dont l’objectif serait d’exclure de manière systématique les voix dissidentes et de manipuler le système judiciaire pour intimider l’opposition. Le communiqué d’Ennahdha exprime une solidarité sans faille avec les grévistes et tous les détenus politiques, réclamant leur libération immédiate. Il exhorte par ailleurs à respecter le droit constitutionnel à l’opposition et à l’activité politique civile, dénonçant l’utilisation de ces procédures judiciaires comme un écran de fumée visant à masquer l’échec des autorités à améliorer la situation économique et sociale du pays ainsi qu’à contrer les réelles menaces qui pèsent sur la société tunisienne en concentrant tous les pouvoirs entre les mains d’une minorité.

Gnetnews