« Ennahdha n’accordera pas la confiance au gouvernement Fakhfakh dans sa composition actuelle » (Harouni)

14-02-2020

Le président du conseil de la Choura, Abdelkarim Harouni, a affirmé ce vendredi 14 février, que « le gouvernement tel qu’il a été présenté par Elyes Fakhfakh ne pouvait obtenir la confiance du mouvement Ennahdha ».

Revenant lors d’un point de presse sur les décisions de la réunion de Majless al-Choura qui s’est poursuivie hier jusqu’à tard dans la nuit, il a indiqué que l’instance suprême affirme son « attachement à la décision d’Ennahdha pour un gouvernement d’unité nationale, n’excluant personne ». « Le but est d’en finir avec l’exclusion et de construire une démocratie sans exclusion », a-t-il martelé.

« Le pays a besoin d’un gouvernent ayant une large majorité et une large ceinture politique », a-t-il insisté, affirmant que son mouvement « ne va pas céder sur le gouvernement d’unité nationale, soit l’unité nationale, soit la division, le blocage et l’échec ».

Il a par ailleurs indiqué que « l’Offre présentée par Fakhfakh est en deçà de ce qui est demandé, et ne reflète pas un équilibre entre les blocs parlementaires ».

Il a noté « l’évocation de l’impartialité de ministères de souveraineté, sans que les personnalités désignées à leur tête ne soient impartiales », considérant le fait d’assurer la neutralité de certains ministères, comme étant « injustifiées », comme le ministère des Finances, ou celui des Technologies de la communication.

Il fait part de l’étonnement de son mouvement que Fakhfakh « le prive d’un ministère, en l’occurrence celui des technologies de la communication, sous prétexte qu’il va en garantir l’impartialité, pour l’attribuer à une personnalité partiale, et proche de son parti ». « Le choix proposé n’est pas meilleur de celui d’Anouar Maârouf, et obéit à des considérations partisanes et à des relations et non aux critères de compétence, d’intégrité et d’efficacité », s’est-il élevé.

« S’il y avait un ministère dont on devrait garantir l’impartialité, c’est bien celui de l’Education, de manière à maintenir l’enseignement loin des partis et des idéologies afin que l’on puisse mener les réformes de l’éducation », a-t-il ajouté. 

Harouni a appelé le président à intervenir pour aider à la formation du gouvernement, et montrer que la personnalité qu’il a choisie est bien la plus apte.

Il a dit que son mouvement est « prêt à aider à la formation du gouvernement mais non n’importe lequel ». « On veut un gouvernement qui a des chances d’être durable, et qui soit capable de relever les défis, et d’avoir une stabilité au parlement ».

Gnetnews