Erdogan confirme l’envoi de soldats en Libye, après un vote du parlement turc début janvier

26-12-2019

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a préconisé ce jeudi que son gouvernement obtienne une délégation du parlement turc, le 08 ou le 09, pour l’envoi de soldats en Libye, en réponse à la demande du gouvernement légal.

Dans une allocution aujourd’hui à Ankara, lors de la réunion du parti Justice et Développement au pouvoir  il a déclaré : « on nous interroge sur notre intention d’envoyer des soldats en Libye, nous nous dirigeons vers l’endroit où nous sommes invités ».

« Nous allons répondre à la demande de la Libye (d’envoi de soldats) après le vote d’une procuration du parlement dès l’ouverture de ses sessions », a-t-il ajouté, selon Andalou.

Il a préconisé que ce vote intervienne le 08 ou le 09 janvier pour répondre à l’appel du gouvernement d’union nationale libyen.

Il a affirmé que son pays allait présenter « toutes les formes de soutien au gouvernement de Tripoli, dans son combat contre le Général putschiste, Khalifa Haftar, appuyé par différents pays arabes et européens ».

« Ceux-ci soutiennent le baron de la guerre, et nous, nous répondons à la demande du gouvernement légitime en Libye, c’est ça la différence entre nous ».

Erdogan a ajouté que « la Turquie est attachée à la participation de la Tunisie, du Qatar et de l’Algérie à la conférence de Berlin sur la Libye ».

Il a par ailleurs indiqué que « l’objectif de la Turquie en méditerranée est de ne mettre la main sur le droit de personne, mais au contraire d’empêcher les autres d’extorquer le nôtre ».

Il a révélé « avoir décidé avec la Tunisie d’instaurer une coopération en vue de fournir le soutien politique au gouvernement légitime libyen ».

Le mémorandum d’entente sur la coopération sécuritaire et militaire entre la Turquie et la Libye est entré en vigueur ce jeudi après sa publication au Journal Officiel turc.

Le chef de l’Etat turc s’était rendu hier, mercredi 25 décembre, en visite éclair en Tunisie, laquelle a suscité une large controverse sur ses vraies visées, et sur la propension de la Turquie de se servir de notre pays comme base arrière pour une intervention militaire chez notre voisin du Sud.

Gnetnews