Gabriel Attal annonce la désignation d’un émissaire pour aller chercher des médecins qui souhaitent exercer en France.

30-01-2024

Le Premier ministre français, Gabriel Attal, a annoncé, ce mardi 30 janvier, qu' »un émissaire sera désigné pour aller chercher des médecins à l’étranger qui souhaitent exercer en France ».

Prononçant cet après-midi la déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale, le locataire de Matignon dont le pays est confronté à une crise de l’hôpital public et à un manque de personnel médical et paramédical, a révélé l’intention de régulariser les  médecins se trouvant sur le sol français.

« Nous allons faire revenir nos jeunes qui sont partis travailler à l’étranger », a-t-il ajouté, promettant d’améliorer l’attractivité des métiers de soins, de libérer les médecins (des tâches administratives) pour se concentrer sur les soins et de donner plus de moyens à l’hôpital.

Quelques jours à peine après la promulgation de la loi Immigration, largement révisée par le Conseil constitutionnel, le Premier ministre s’est engagé à continuer le combat contre  la migration irrégulière, scandant le crédo, « accueillir moins, pour intégrer mieux ».

Le jeune Premier ministre a articulé son discours d’à peu-près une 1heure 20 min, autour de trois mots clefs déverrouiller (le travail), desmicardiser (faire en sorte que les salaires dépassent le SMIC), et débureaucratiser pour, in fine, réarmer la France, reprenant, ainsi, le concept de réarmement développé par le Président Emmanuel Macron, lors de ses vœux du nouvel an.

Le Premier ministre s’est ainsi dit conscient que le rapport au travail a changé, que les jeunes ont besoin de plus de temps libre, de mieux concilier  vie privée et vie professionnelle, proposant le travail en quatre jours, c’est à dire venir plus tôt et rentrer plus tard pour pouvoir bénéficier de la semaine de quatre jours.

Il a aussi annoncé plus d’intérêt et de moyens pour la santé mentale, déplorant que le mal être, la dépression et les pensées suicidaires soient répandues parmi la jeunesse. « La santé mentale sera la grande cause du gouvernement avec des mesures claires et immédiates », a-t-il souligné.

Aucune question de politique étrangère n’a été abordée

S’agissant de l’écologie, il s’est dit opposé à « la décroissance qui est génératrice d’appauvrissement », promettant de « faire rimer climat avec croissance ». Il a préconisé une écologie populaire, fondée sur la sobriété, les énergies renouvelables, et le nucléaire afin que son pays puisse réaliser son indépendance énergétique.

Attal a aussi annoncé un service civique au profit de 50 000 jeunes prêts à s’engager pour le climat, pour réussir la transition écologique.

Le co-chet de l’exécutif français a, par ailleurs, évoqué l’adaptation au dérèglement climatique, annonçant un nouveau plan d’adaptation aux changements climatiques notamment en outre-mer, de plus en plus confronté à des phénomènes climatiques extrême, à la sécheresse, etc.

Gabriel Attal a crié haut et fort l’attachement de son pays à l’Europe, accusant ceux qui cherchent à toucher aux traités comme prônant « un frexit déguisé qui affaiblirait la France ».

A quelques mois des élections européennes de juin prochain dont le Rassemblement national du tandem Marine le Pen/ Jordan Bardella est donné gagnant, Attal a asséné que « moins d’Europe, signifie moins de puissance pour la France ». « Avec l’Europe, notre puissance est démultipliée », a-t-il pavoisé. 

Le Premier ministre dont l’action sera mise à l’épreuve, voire freinée par l’absence d’une majorité absolue à l’assemblée, et qui à peine installé, son gouvernement est soumis à une motion de censure déposée par la France insoumise (LFI, l’extrême gauche dont le chef de file est Jean-Luc Mélenchon), dit présenter ainsi « le cap de son gouvernement sous l’autorité du président de la république pour prendre notre destin en main et assurer notre souveraineté ».

« Les temps sont troublés, les doutes sont nombreux mais l’espoir est là, a-t-il lancé en conclusion de ce discours solennel reposant sur des questions  franco-françaises. Excepté l’Europe, aucune question de politique étrangère n’a été, en effet, abordée.

Gnetnews