Kaïs Saied chargera ce lundi une personnalité à former un gouvernement, trois favoris en lice
Le président de la république, Kaïs Saied, devra annoncer ce lundi le nom de la personnalité qu’il aura choisi, pour former le futur gouvernement. Les délais constitutionnels de dix jours, dont le décompte a commencé le 10 janvier dernier, soir de la plénière ayant rejeté la confiance à Habib Jemli, expire aujourd’hui.
Trois favoris semblent être en lice pour ce poste. Ils étaient reçus le week-end par le chef de l’Etat à Carthage.
Il s’agit de l’ex-ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale de Youssef Chahed, Fadhel Abdelkefi, de l’ex-ministre des Finances de Mehdi Jomaâ, Hakim Ben Hammouda, et de l’ancien ministre des Finances de la troïka et membre dirigeant d’Ettakatol, Elyes Fakhfakh.
Abdelkefi, candidat des groupes majoritaires à l’Assemblée, Ennahdha et Qalb Tounes, a déclaré avoir évoqué avec le chef de l’Etat « la formation du futur gouvernement, et la situation générale dans le pays, notamment sur les plans économique et financier ».
Il a ajouté avoir présenté sa « vision autour de la formation du gouvernement, et les grands enjeux en la matière ».
Ben Hammouda a déclaré avoir présenté « les grandes conceptions du programme qu’il porte, reposant sur la reconstruction du pacte social ».
Il a dit, par ailleurs, avoir évoqué « les changements nécessaires, liés notamment à la question sociale », affirmant « la nécessité de mettre en place des politiques actives pour sortir de l’état de marginalisation et de pauvreté ».
Il a également insisté sur les questions économiques et la relance de la croissance, signalant que « le choix d’une personnalité pour diriger le gouvernement n’est pas chose facile ».
Fakhfakh a dit avoir présenté au chef de l’Etat les priorités et les défis posés. Il a ajouté avoir évoqué « les possibilités existantes pour œuvrer à redonner espoir aux Tunisiens, et à former le gouvernement afin qu’il commence à travailler dans les meilleurs délais ».
Les partis politiques et blocs parlementaires avaient auparavant dépêché à la présidence les noms des personnalités qu’ils jugent les plus aptes à occuper le fauteuil de la Kasbah, les trois noms précités sont en bonne place, parmi les candidats proposés.
Gnetnews