Kaïs Saïed dénonce les réseaux de migration illégale lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale

07-05-2024

Le président Kaïs Saïed a présidé lundi 6 mai 2024 une réunion du conseil de sécurité nationale, centrée principalement sur la question brûlante de la migration illégale.

Selon un communiqué présidentiel diffusé tard dans la soirée, le président a souligné que ce problème dépasse les frontières nationales pour devenir une préoccupation internationale. Il a insisté sur le fait que la situation à l’intérieur du pays a joué un rôle crucial dans la prolifération de ce fléau. Il s’est interrogé sur les causes de l’afflux massif de migrants, soulignant que nombre d’entre eux résidaient illégalement depuis des années en Tunisie, ce qui nécessitait l’intervention des forces armées pour mettre fin à cette situation anormale.

Le président a révélé qu’environ 400 personnes avaient été renvoyées aux frontières est du pays, soulignant une coordination continue avec les pays voisins pour faire face à cette crise. Il a cependant insisté sur la nécessité d’une action immédiate et différente pour résoudre ce problème, dénonçant également l’afflux massif d’argent étranger, mentionnant un document consulté à Sfax révélant un transfert de plus de vingt milliards.

Il a affirmé que la Tunisie ne serait pas un refuge pour les migrants, rejetant fermement l’idée d’être un point de transit pour eux. Il a appelé les pays de la rive nord de la Méditerranée à assumer leurs responsabilités et a souligné l’existence de réseaux internes en connexion avec l’étranger impliqués dans cette activité inhumaine.

Le président a également critiqué les associations et organisations recevant des fonds étrangers, les qualifiant de « traîtres et de mercenaires ». Il a souligné que ces entités ne peuvent en aucun cas remplacer l’État et a suggéré que le Croissant Rouge pourrait mieux assurer l’hébergement des migrants.

Concernant les droits des réfugiés, il a rappelé que seul l’État est habilité à accorder ce statut, critiquant le manque d’action des agences internationales sur la question.

Abordant la question de l’élection présidentielle, le président a dénoncé les ambitions personnelles de certains candidats, soulignant que la trahison de la patrie et les connexions étrangères ne seraient pas tolérées. Il a appelé à des mesures concrètes pour rétablir la sécurité et la souveraineté nationale, mettant ainsi fin à la période de diagnostic.

Gnetnews