Kaîs Saied : « Je respecte la légitimité et la loi mais je ne laisserai pas la Tunisie ni ses institutions s’effondrer »

08-12-2020

Le président de la République Kaîs Saied a réagit face aux altercations verbales et à la violence survenu, ce lundi 07 décembre, au sein l’hémicycle du Parlement, au cours duquel des députés auraient été agressés.

A cette effet, le chef de l’Etat a souligné que la Tunisie passe par la plus délicate période historique qu’elle a connu depuis l’Indépendance.

« Celui qui souhaite mener le pays à l’effondrement, délire. Nous refusons la violence dans la rue, que dire alors de celle commise au sein des institutions de l’Etat ? Nous n’accepterons jamais ces comportements irresponsables. La Tunisies est au-dessus des partis et des intérêts étroits de certaines personnes. Je respecte la légitimité de loi, mais je ne laisserai jamais les institutions de l’Etat s’effondrer. Je suis conscient de tous les détails, et viendra le moment, où chaque personne portera la responsabilité de ses actes. Nous n’accepterons jamais cet acheminement vers le renversement de l’Etat. Tous les complots seront dévoilés », a-t-il averti.

Il a ajouté aussi que « celui qui croit qu’il pourrait se faire aider par les traitres et les criminels, tout en travaillant dans l’obscurité, contre les intérêts de la Tunisie, délire ».

Le chef de l’Etat a par ailleurs averti les accusés de violence en rappelant qu’il relève de sa responsabilité de « préserver le pays de tous les dangers qui le guette, et que personne ne tirera les Tunisiens vers le bas. Je ne laisserai jamais personne menacer la sécurité des Tunisiens », riposte-t-il.

Ce discours intervient lors de sa réunion au palais de Carthage dans laquelle il a reçu une délégation de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). A cette occasion, le président de la République a mis en garde contre tout acte de violence, insistant sur la nécessité de respecter la « légitimité » et « la loi en vigueur ».

Saied a aussi promis de faire face, avec tous les moyens juridiques requis, à toute tentative de renverser l’Etat.

Au cours de cette rencontre, l’accent a été mis sur la nécessité de faire passer la loi de finances pour éviter le recours à l’article 66 de la Constitution.

La délégation du parlement est composée de : Amal Saidi, Anouer Bechahed, Samia Abbou, Abderrazak Aouidet, Leila Haddad, Mohamed Ammar, Mounira Ayari et Najemeddine Ben Salem.