La déposition de Baati est une décision « souveraine », et la présidence n’avait pas à la justifier (ATAACG)

13-02-2020

L’association tunisienne des anciens ambassadeurs et consuls généraux qualifie de « souveraine » la décision de démettre de ses fonctions l’ambassadeur de Tunisie , et représentant permanent auprès des Nations-Unies, Moncef Baâti ; « le président de la république n’avait pas à la justifier ».

Dans un communiqué rendu public hier, l’ATAACG affirme que « selon les usages diplomatiques, le ministère des Affaires étrangères, et la présidence de la république ne font pas paraître des communiqués ou des explications sur les décisions de nomination, d’accréditation ou de déposition ». Idem pour les pays qui rejettent l’accréditation d’un candidat proposé pour y représenter la Tunisie.

L’association considère que « le ministère des AE ou la présidence n’avaient pas à justifier une décision souveraine, dans la mesure où ils ont toutes les prérogatives en matière d’évaluation et de questionnement des chefs de missions diplomatiques ».

L’association souligne, néanmoins, « le droit de Moncef Baati de se défendre, en préservation de sa dignité, comme tout fonctionnaire public, a fortiori qu’il est un ancien du corps diplomatique tunisien, son parcours professionnel s’étale sur quatre décennies, dont la plus grande partie était passée dans la diplomatie multilatérale, » relève-t-elle.

L’association exprime ses « marques de solidarité » avec Moncef Baati, connu pour sa « compétence, son expérience, et sa distinction dans les hautes fonctions qu’il a occupées, tant au ministère des Affaires étrangères, qu’à l’étranger ».

Gnetnews