Limogeage de Baati : « La Tunisie n’a cédé ni aux marchandages, ni aux pressions » (Présidence)

11-02-2020

La présidence de la république affirme que « la position tunisienne constante envers la cause palestinienne et le droit du peuple palestinien à l’autodétermination n’a pas changé ».

Dans une longue mise au point, relayée par la TAP, la présidence souligne que « la Tunisie est attachée à la légalité et au droit palestinien, autant qu’elle l’est à sa souveraineté et l’indépendance de sa décision ».

« L’histoire dénoncera ceux qui se sont habitués à l’affabulation et au dénigrement », s’élève-t-elle.

Ce communiqué rendu public dans la foulée de la polémique ayant accompagné le limogeage du représentant permanent de la Tunisie aux Nations-Unies, souligne que « la Tunisie n’a cédé ni aux marchandages, ni aux pressions ». « Le droit palestinien n’est pas une marchandise pesée à perte et profits, et le droit des peuples à l’autodétermination est un principe fondamental décrété par le droit international, que ni l’occupation, ni les tentatives de lui conférer une légitimité chimérique ne pourront changer ».

En réponse aux critiques formulées suite à la déposition de l’ambassadeur de Tunisie, représentant permanent auprès des Nations-Unies à New-York, Moncef Baâti, la présidence a fait constater que « celui qui a pris l’initiative de présenter un projet de résolution du conseil de sécurité, qui a été instruit en catimini à partir de Tunis, ne cherchait pas à le faire aboutir ». « Celui qui a présenté ce projet savait au préalable qu’il allait être confronté à l’opposition de plus d’un pays. Son objectif, qui n’est un secret pour personne, est de porter atteinte à la Tunisie, et particulièrement à son président, qui a réitéré, à plusieurs reprises, que le droit palestinien est imprescriptible ».

« Ce qui s’est produit lors de la préparation du projet de résolution du Conseil de sécurité, parait comme une défense du peuple palestinien, mais uniquement sur la forme », souligne la même source, ajoutant qu’il n’y a pas eu concertation avec la présidence de la république, ou avec le ministère des Affaires étrangères.

« Celui qui a enfilé l’habit du défenseur du peuple palestinien, quémande désormais la compassion de nombre de capitales appuyant ce qui a été indûment appelé le Deal, afin que l’on revienne sur son limogeage. Il ne reste plus que de quémander l’occupant sioniste, alors qu’il feint affronter l’occupation », déplore la présidence.

Le représentant permanent de la Tunisie aux Nations-Unies, Moncef Baati, qui a été démis de ses fonctions, vendredi dernier par la présidence, a présenté un projet de résolution contre le plan de paix au Moyen-Orient dévoilé le 28 janvier dernier par le président américain, Donald Trump, sous l’appellation du deal du siècle, sans consulter le ministère des Affaires étrangères, ou se concerter avec le groupe arabe et les pays soutenant la cause palestinienne, selon une source de la présidence, qui s’est confiée à la TAP.

Gnetnews