Le Réseau Tunisien des Droits et Libertés dénonce les conditions des prisonniers politiques

Le 17 février 2025, le Réseau Tunisien des Droits et Libertés a exprimé une grande inquiétude face aux récentes évolutions concernant les prisonniers et prisonnières d’opinion, ainsi que ceux et celles impliqués dans des activités politiques et civiles. L’organisation a notamment réagi après l’inculpation du journaliste Mohamed Boughalleb sous le décret n°54 pour un poste qui n’existe pas et n’a pas fait l’objet d’une enquête judiciaire. Cette inquiétude s’est intensifiée suite au transfert de la militante civile Saadia Mosbah vers la prison de Belli à Nabeul, ainsi que celui de la militante politique Abir Moussi dans un état de santé critique après un grève de la faim entamée le 12 février 2025 en protestation contre les traitements inhumains qu’elle subit en prison.
Dans son communiqué, le Réseau Tunisien des Droits et Libertés a réitéré son soutien total aux prisonniers politiques et aux personnes détenues pour leurs opinions, dénonçant la violation des droits civils et politiques, ainsi que des libertés individuelles. L’organisation a formulé plusieurs demandes :
-Exiger des soins médicaux pour Abir Moussi, qui poursuit sa grève de la faim, mettant gravement en danger sa santé. Cette situation a été observée et constatée lors de sa comparution devant le juge d’instruction (6) au tribunal de première instance de Tunis.
-Condamner le transfert d’Abir Moussi et de Saadia Mosbah vers la prison de Belli à Nabeul, considérant cet acte comme une forme supplémentaire de persécution à l’encontre des prisonniers et de leurs familles.
-Dénoncer les traitements cruels, inhumains et dégradants réservés aux prisonniers et prisonnières d’opinion et de liberté d’expression, et rappeler que la Tunisie a ratifié la Convention internationale contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, ainsi que la législation nationale régissant les droits des détenus, telle que la loi 52-2001 sur les prisons.
Le Réseau Tunisien des Droits et Libertés a également affirmé son engagement ferme à défendre tous les droits et libertés, qu’ils soient civils, politiques, économiques ou sociaux, et a appelé les forces progressistes à unifier leurs luttes et à renforcer leur solidarité. L’organisation a conclu en soulignant que l’injustice constitue le début de la fin, et que les violations graves des droits humains et des libertés publiques sont des crimes qui ne se prescrivent pas.
Gnetnews