La Tunisie est aux portes d’une catastrophe sanitaire, le nombre élevé de décès éreinte le personnel de santé

Le chef de service des urgences de l’hôpital Abderrahmane Mami à l’Ariana, Rafik Boujdaria, a affirmé que « la situation sanitaire est extrêmement grave, et le pays est aux portes d’une catastrophe sanitaire ».

Dans un entretien accordé ce lundi 26 avril 2021 à Jawhara, il a indiqué que « le taux de transmission du virus est en hausse constante, et les établissements hospitaliers ont dépassé leur capacité d’accueil maximale ».

Il a appelé à « la nécessité de parvenir à des solutions pour éviter une catastrophe sanitaire, dont le renforcement du contrôle des locaux ouverts au public, et des cafés, en incitant leurs propriétaires à s’en tenir aux protocoles sanitaires, avec l’obligation du port du masque dans les espaces publics, l’augmentation des lits d’oxygène, et l’accélération de la vaccination. »

Il a, par ailleurs, recommandé la vigilance au niveau des frontières, notamment libyennes, où des cas de contamination par le variant sud-africain ont été détectés.

« Nous avons des conditions objectives pour l’application d’un confinement général, mais la décision est entre les mains du gouvernement, ce n’est pas une décision médicale et scientifique », a-t-il souligné.

La porte-parole officiel du comité scientifique, Jalila Ben Khalil, a indiqué, elle, sur Mosaïque, que la situation sera extrêmement difficile à l’avenir, signalant que « le dispositif de santé et les professionnels de santé sont totalement éreintés ».

« Il y a une grande fatigue psychique, le nombre élevé de décès a impacté, d’une manière directe, les professionnels de santé », a-t-elle déploré.

Dr Ben Khalil a ajouté que « les membres du comité scientifique examinent depuis la semaine dernière les dispositions qui seront mises en place après le 30 avril, nous travaillons sur plusieurs hypothèses, dont le confinement général ».

Parmi les propositions, la fermeture des frontières terrestres, maritimes, et aériennes…et l’instauration de l’état d’urgence sanitaire, en revenant au couvre-feu à 19 h, a-t-elle souligné.

Gnetnews