La Tunisie régresse de 21 points en matière de liberté de la presse (Reporters sans frontières)

04-05-2022

La Tunisie a régressé de 21 points dans le classement mondial de la liberté de la presse 2022, occupant la 73ème position contre 94 l’année écoulée, sur 180 pays, selon le rapport de reporters sans frontières, publié hier, mardi 03 Mai, à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse.

L’organisation a imputé ce recul aigu de la Tunisie, aux mesures exceptionnelles annoncées par le chef de l’Etat le 25 juillet dernier, signalant que la législation régissant le secteur reste insuffisante, et n’assure qu’une protection, à minima, pour les journalistes et les médias.

Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a déploré « un recul redoutable dans le classement mondial de la Tunisie dans le domaine de la liberté de la presse », pointant « une régression grave » contre lequel, il dit avoir averti, mais « le pouvoir a fait la sourde oreille à tous les appels à la nécessité de respecter la presse, et de garantir le pluralisme ».

Le syndicat fait assumer « la responsabilité de cette grave régression, au pouvoir, et à sa tête le président de la république, Kaïs Saïed », l’imputant à « la dégradation des indices de la liberté de la presse, la hausse de la cadence des violations contre les journalistes, les procès et les arrestations, le fait de traduire les civils devant la justice militaire, l’enfermement du pouvoir en faisant obstruction sur les informations », etc.

Le SNJT met en garde contre la poursuite de l’indifférence en matière de traitement des affaires du secteur, notamment celles urgentes.

Gnetnews