La Tunisie doit exprimer tout haut sa position à l’AG l’ONU, « le droit palestinien ne peut être une marchandise dans une surenchère diplomatique » (Saïed)
Le président de la république, Kaïs Saïed, a réitéré le soutien constant de la Tunisie au peuple palestinien, pour recouvrer l’ensemble de ses droits, et instaurer son Etat indépendant ayant pour capitale, al-Quds el-Sherif.
Lors d’une rencontre, vendredi, avec le ministre des Affaires étrangères, Nabil Ammar, à Carthage, il était question de « l’échec du Conseil de sécurité d’adopter un projet de résolution, à l’heure où le nombre de martyrs et de blessés se comptent par centaines au vu et au su du monde entier. « Les martyrs et blessés sont, en majorité, des nourrissons, des enfants et femmes, ni maisons des civils ont été épargnés, ni mosquées, ou églises respectées, encore moins de médicaments, des équipements médicaments, ou hôpitaux exceptés. Ni eau, nourriture ou électricité pour plus de deux millions de personnes visés par la machine de guerre sioniste, en vue de les déporter de la terre de la Palestine », a fustigé le président de la république.
Tout cela se déroule sous les yeux du monde et des pays et qui soutiennent cette entité spoliatrice, et qui ont contribué à mettre en place la charte des Nations-Unies, et les règles du droit international humanitaire, a-t-il souligné, cité par un communiqué de la présidence.
« Le sionisme est une forme de racisme »
Saïed a rappelé la résolution de l’Assemblée Générale des Nations-Unies n’o 3379 du 10 novembre 1975, ayant décrété que « le sionisme est l’une des formes du racisme, à l’instar du régime de ségrégation raciale. Même si cette résolution a été annulée, à l’issue du changement des équilibres mondiaux le 16 décembre 1991, de la part de l’Assemblée générale même, le mouvement sioniste s’est obstiné dans le meurtre, l’oppression et la déportation, étant donné qu’il était fondé depuis sa création sur la discrimination raciale, considérant la Palestine comme un foyer national pour les juifs ».
Les résolutions de l’AG de l’ONU n’ont rien changé à la nature de cette entité ayant commis des carnages les plus horribles, avant la résolution de partition, et s’obstine à les perpétrer, aujourd’hui.
Le président de la république a affirmé « le droit du peuple palestinien à l’autodétermination, et il est de son droit légitime de combattre l’occupation », considérant que « de nombreuses forces de libération dans le monde, contre la colonisation ou la discrimination raciale, étaient considérés comme étant des mouvements terroristes. La libération de l’occupation est, pour beaucoup, du terrorisme, alors que les bombardements, le meurtre d’enfants, de femmes, la déportation sont, paradoxalement, considérés, comme, étant de la légitime défense ».
« La Tunisie doit exprimer tout haut sa position au sein de l’Assemblée Générale des Nations-Unies, étant donné que le droit palestinien ne peut être une marchandise dans une surenchère diplomatique, afin de mettre en place une nouvelle carte de l’ensemble de la région, où les frontières seront redessinées, sur fond de discordes à l’intérieur, et différents types d’armes de l’extérieur. »
« La Tunisie ne sera pas absente du vote comme elle l’a fait en 1991, mais sa position est le soutien total du peuple palestinien, afin qu’il recouvre l’intégralité de sa terre, et ses droits légitimes, lesquels sont imprescriptibles », a-t-il indiqué.
L’Assemblée générale des Nations Unies avait adopté vendredi une résolution sur « la protection des civils et le respect des obligations juridiques et humanitaires » dans la crise en cours à Gaza. Le projet de résolution, présenté par la Jordanie, a recueilli 120 voix pour, 14 contre et 45 abstentions. La Tunisie s’est abstenue, étant donné que le texte ne condamne pas explicitement le génocide perpétré par l’entité sioniste, et met sur un pied d’égalité l’agresseur et l’agressé.
Gnetnews