La Tunisie se débat contre trois variants féroces, Dr Messaâdi prévient de nouveau contre un tsunami Covid
Avant que le séquençage des génomes ne livre ses secrets, la présence de nouveaux variants féroces en Tunisie était prévisible, au regard de la dégénérescence de la situation dans plusieurs régions, en termes de montée fulgurante des cas de contamination et des décès.
A ce stade, le dramatique tableau est complet et les trois principaux variants qui font trembler la planète entière, pour être à l’origine de millions de contaminations et d’un nombre incalculable de décès, sont présents dans nos contrées.
La Tunisie fait ainsi face au variant indien, baptisé Delta, qui a mis à genou le 2ème pays le plus peuplé du monde (1,366 milliard d’habitants en 2019), l’Inde, se propageant, à une vitesse exponentielle, à travers son vaste territoire, et provoquant des milliers de décès.
Notre pays enregistre, par ailleurs, le 1er cas du variant brésilien, détecté à Mehdia ; qui a été à l’origine d’une grande flambée du Covid au Brésil, touchant des sujets jeunes de moins de 40 ans et écourtant des milliers de vies.
Selon les scientifiques, le variant brésilien serait, outre sa forte contagiosité, résistant au vaccin ARN messager et aux anticorps.
Le variant britannique qui était, avant les dernières annonces, derrière 90 % des contaminations sur le territoire national, est à l’origine de la flambée qu’a connu la Tunisie au printemps et qui est rattrapée par cette nouvelle et 4ème vague.
« La Tunisie est menacée par un tsunami Covid », a averti de nouveau, le membre du comité scientifique, Amen Allah Messaâdi, face à la recrudescence du nombre des contaminations enregistrées, au quotidien.
L’actuelle vague du Coronavirus, contrairement aux trois vagues antérieures, est arrivée avant la fin de celle qui l’a précédée, ce qui a donné lieu à une hausse record des contaminations, a-t-il expliqué, dans un entretien avec la TAP.
Le dispositif de santé est sur le point de s’effondrer, a-t-il mis en garde, signalant néanmoins que la situation n’échappe pas au contrôle dans toutes les régions.
Dr Messaadi a affirmé la nécessité d’interdire les rassemblements en vue de freiner propagation du virus, et d’appuyer les moyens logistiques du ministère de la santé afin qu’il puisse élargir la campagne de vaccination et l’étendre aux citoyens résidant dans les régions rurales éloignées.
Le membre du Comité scientifique a alerté sur une menace contre la sécurité sanitaire nationale, face à la flambée des cas de contaminations et des décès, ayant atteint à la date du 22 juin 3638 cas positifs, et 95 décès.
Il a réitéré son appel à respecter les gestes barrières ; port du masque et distanciation pour endiguer la dissémination du virus.
Gnetnews