Lamorgese déplore la hausse du nombre des migrants irréguliers qui arrivent en Italie, en provenance de la Tunisie

28-07-2020

La ministre de l’Intérieur italienne, Luciana Lamorgese, a déclaré que l’annonce faite par les autorités italiennes dernièrement de régulariser la situation des migrants concerne ceux qui sont arrivés en Italie lors de la dernière période.

Dans une vidéo mise en ligne à l’issue de sa rencontre, hier lundi, avec le président Kaïs Saïed, la ministre a indiqué que « cette régularisation ne concerne pas les migrants qui arrivent actuellement à son pays ».

Lamorgese, en visite de travail hier en Tunisie consacrée notamment à l’examen de la question migratoire, a ajouté « avoir évoqué la hausse des flux des migrants irréguliers qui arrivent à son pays en provenance de la Tunisie, une question envers laquelle le chef de l’Etat était compréhensif ».

Elle a, par ailleurs, indiqué que « cette rencontre était une occasion d’exprimer le soutien de l’Italie à la Tunisie, lors de cette crise politique, ainsi que les différentes formes d’appui dont le pays a besoin ».

Le chef de l’Etat a appelé, pour sa part, à la conjugaison des efforts de la communauté internationale, « en vue de trouver une nouvelle approche à même de traiter la question de la migration irrégulière ». Les solutions sécuritaires ne sont pas susceptibles de la régler, a-t-il estimé, cité par un communiqué de la présidence.

Saïed a plaidé pour « une coopération entre les différents pays en vue de parvenir à des solutions garantissant le maintien des migrants dans leurs pays, ce qui constitue une responsabilité collective ».

La ministre italienne a tenu, par ailleurs, une réunion avec son homologue tunisien, Hichem Mechichi, où « il était question des moyens de coordination entre les deux pays, en matière de lutte contre la migration clandestine et des réseaux criminels de traite des personnes ».

« Le règlement de ce phénomène ne pourrait se limiter aux solutions sécuritaires, mais requiert une approche globale et de longue haleine, conformément à une vision de développement, tenant compte des droits de l’homme », a affirmé Méchichi, cité par un communiqué de son ministère.

Gnetnews