Lancement d’une ligne maritime directe entre la Tunisie et la Grèce en Juin 2019

24-04-2019

«50 contrats vont être signés en B2B, entre les entrepreneurs tunisiens et grecs », a révélé le vice-ministre des affaires étrangères grec, Terrence Nikolaos Quick, durant le forum économique tuniso-grec organisé récemment par l’UTICA.

Organisé par le patronat grec, la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Athènes (CCI Athènes) et l’Association des Exportateurs Grecs, à l’occasion de la mission multisectorielle d’hommes d’affaires grecs en Tunisie, « ce forum est une occasion de promouvoir les relations économiques entre les deux pays et d’explorer de nouvelles pistes de coopération entre les entreprises tunisiennes et leurs homologues grecs dans plusieurs domaines d’activités ».

« La Grèce souhaite investir son expertise dans les énergies renouvelables, l’énergie solaire photovoltaïque, le pétrole, l’électricité, les techniques d’irrigation, la cosmétique et le transport maritime ».

Les échanges de marchandises entre les deux pays se font par voie maritime et prennent beaucoup de temps, ce qui a encouragé le lancement d’une ligne maritime commerciale directe, entre la Grèce et la Tunisie. « Cette ligne démarrera en juin 2019, et sera expérimentée pendant 3 mois ».

« La valeur des échanges entre la Tunisie et la Grèce est entre 100 et 200 millions d’euros, a souligné le secrétaire général de la CCI-Athènes, Babis Moraitis, qui a ajouté que les deux pays tablent sur une croissance de 2% à 3 %.

Trois mesures seront prises lors de ce forum économique tuniso-grecque, selon Slim Ghorbel, membre du bureau exécutif de l’UTICA. Il s’agit de la signature d’un premier accord entre l’UTICA et la SEV permettant la création d’un conseil d’affaire tuniso-grec, un second accord entre la chambre de l’industrie de Tunis et la chambre de commerce d’Athènes, ainsi que le rétablissement du vol direct entre la Tunisie et Athènes.

En commentant le climat d’affaire actuel, Slim Ghorbel s’est arrêté aux nouvelles dispositions législatives et réglementaires, dont le but est faciliter l’investissement, et de faire de la Tunisie un Hub régional, à la faveur de ressources humaines qualifiées, d’un niveau de compétitivité appréciable, et d’une classe entrepreneuriale dynamique et ouverte à l’international ».

Selon lui, « les secteurs à fort potentiel de coopération, ouverts aux opérateurs économiques des deux pays, sont l’agroalimentaire, l’industrie pharmaceutique, les technologies de l’information (TIC), l’industrie du textile et du mécanique, le bâtiment, les travaux publics, les services, l’énergie, le développement durable et l’économie verte ».

Le Secrétaire d’Etat auprès du ministère des affaires étrangères, Sabri Bachtobji, a insisté sur « les résultats du renforcement du partenariat bancaire avec le secteur privé, ainsi que les efforts déployés pour la transparence dans la gestion des marchés publics, la consultation des équilibres macro-économiques, la réforme de la fonction publique et des entreprises, qui ont montré des indicateurs économiques positifs. »

« La Tunisie a marqué une croissance de 2.5% en 2018, et une augmentation de 20% des exportations, en particulier des produits agricoles, notamment les dattes et l’huile d’olive, le textile, et les industries aéronautiques, en plus d’une augmentation du nombre des touristes de 17% ».

« 3500 entreprises, ont choisi la Tunisie pour leur développement à l’international, bénéficiant ainsi des incitations à l’investissement et à leur protection, en plus du libre transfert des bénéficies, d’une main d’œuvre hautement qualifiée, et d’une plateforme ouverte vers l’Europe, le monde arabe et l’Afrique », conclut-il.

Emna Bhira