L’article 70 est une arme entre les mains du gouvernement pour faire face au Coronavirus (Fakhfakh)

26-03-2020

Le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, a déclaré ce jeudi 26 Mars, que le gouvernement a laissé tout de côté, et s’est occupé à sauver la vie des Tunisiens. « Cette pandémie qui envahit le monde est une guerre non-conventionnelle au point que des puissances mondiales aient désespéré de pouvoir la vaincre ».

Le coronavirus accapare 90% du travail de l’Etat, cinq conseils ministériels et deux conseils de sécurité nationale se sont tenus autour de ce sujet, a-t-il souligné dans son intervention lors d’une plénière parlementaire.

En une semaine, nous avons arrêté le pays, d’une manière progressive, pour éviter la panique, a-t-il déclaré, réitérant qu’il n’y a pas d’autre remède autre que le confinement pour endiguer la propagation du virus.

« Nous avons mis 3 millions d’actifs à la maison, outre les 7 millions d’élèves, de parents, de retraités à qui on a demandé de rester chez eux. Nous avons autorisé à 1,5 million de travailler, dont 320 mille dans l’administration, contre plus de 800 mille d’ordinaire », a-t-il noté en substance.

Fakhfakh est revenu sur l’instance nationale de lutte contre le Covid-19 lancée hier qui s’appuie sur une salle d’opérations à el-Aouina opérationnelle 24h/24h., et la commission de lutte contre l’épidémie au ministère de la Santé.

Le chef du gouvernement a plaidé pour une centralisation de la décision en temps de crise, tout en motivant le recours du gouvernement à l’article 70. Le but est d’anticiper, et d’assurer la continuité de l’Etat, tout en évitant qu’il y ait un vide juridique, a-t-il dit.

« L’activation de l’article 70 n’a rien à voir avec la confiscation du pouvoir, le but est de faire face à la crise à travers des décrets-loi. L’article 70 est une arme entre les mains du gouvernement », a-t-il dit, signalant que 13 textes de loi sont en cours de préparation à ce sujet.

Il s’est par ailleurs défendu de toute diabolisation des hommes d’affaires. Il n’y a ni diabolisation, ni lutte de classes, nous avons besoin des hommes d’affaires, à ce stade, pour se tenir aux côtés de l’Etat, et après la crise pour investir, a fortiori avec la baisse du titre II du budget de l’Etat (budget d’investissement).

Fakfakfh a, par ailleurs, reconnu ne pas avoir de visibilité de ce qu’il va advenir du pays dans trois semaines, signe que l’évolution de cette pandémie planétaire en Tunisie et ailleurs reste difficile à pronostiquer.

Gnetnews