Le Coronavirus prive près de 300 millions d’élèves d’enseignement, s’alarme l’UNESCO

05-03-2020

Les fermetures d’écoles dans treize pays pour contenir la propagation du virus COVID-19 perturbent l’éducation de plus de 290 millions d’élèves dans le monde, un chiffre sans précédent. L’UNESCO apporte un soutien immédiat aux pays, notamment en proposant des solutions pour un enseignement à distance inclusif.

Au 4 mars, 22 pays sur trois continents avaient annoncé ou mis en œuvre des fermetures d’écoles. Il y a deux semaines, la Chine était le seul pays à ordonner de telles fermetures.

Depuis lors, treize pays ont fermé des écoles à l’échelle nationale, touchant 290,5 millions d’enfants et de jeunes qui fréquenteraient normalement des classes allant de la maternelle à la fin du secondaire. Neuf autres pays ont mis en œuvre des fermetures localisées d’écoles pour contenir le COVID-19. Si ces pays ordonnaient également la fermeture d’écoles à l’échelle nationale, cela empêcherait 180 millions d’enfants et de jeunes supplémentaires de fréquenter l’école.

En réponse, l’UNESCO soutient la mise en œuvre de programmes d’apprentissage à distance à grande échelle et recommande des applications et des plateformes éducatives en accès libre que les écoles et les enseignants peuvent utiliser pour atteindre les apprenants à distance. L’organisation partage les meilleures pratiques pour tirer parti des technologies mobiles peu coûteuses disponibles à des fins d’enseignement et d’apprentissage afin d’atténuer les perturbations dans le domaine éducatif.

Les fermetures d’écoles, même temporaires, sont problématiques pour de nombreuses raisons. La principale est la réduction du temps d’enseignement, qui a une incidence sur les résultats de l’apprentissage. Lorsque les écoles ferment, les résultats scolaires en souffrent. L’interruption de la scolarité entraîne également d’autres pertes plus difficiles à mesurer, notamment des désagréments pour les familles et une baisse de la productivité économique, les parents peinant à concilier leurs obligations professionnelles et la garde des enfants. Les fermetures aggravent également les inégalités en matière d’éducation : les familles économiquement favorisées ont tendance à avoir un niveau d’instruction plus élevé et à disposer de plus de ressources pour combler les lacunes en matière d’apprentissage et offrir des activités enrichissantes aux enfants qui ne peuvent pas aller à l’école.

D’après Communiqué