Le gouvernement laissera à sa sortie la semaine prochaine 6,5 milliards de dollars à la banque centrale (Chahed)

19-12-2019
Des dons en dollars

Youssef Chahed a déclaré que son gouvernement allait laisser au futur gouvernement des finances publiques, et une situation sécuritaire meilleures, que celle qui l’a retrouvée lorsqu’il a pris les commandes en 2016.

Dans une interview télévisée retransmise en directe hier soir sur al-Wataniya et Attassia, le chef du gouvernement sortant a indiqué que son « gouvernement allait laisser, avec son départ la semaine prochaine, 6,5 milliards de dollars à la banque centrale soit un milliard de dollar supplémentaire par rapport à 2016 », s’étonnant que l’on parle, dans ce contexte, d’un risque de faillite.

Ces réserves ont été de 5,5 milliards de dollars en 2016, et de 9 milliards de dollars, lors du départ de Ben Ali en 2010, a-t-il fait savoir.

Il a encore ajouté que les avoirs en devises couvrent 106 jours d’importation aujourd’hui, contre 68 jours d’importation à son arrivée au gouvernement.

Youssef Chahed a, par ailleurs, fait état de l’amélioration de la situation sécuritaire ; la Tunisie a gagné 15 points dans le Global Terrorism Index. Il a indiqué que lorsqu’il est entré en fonction à l’issue de trois grandes opérations terroristes, l’ensemble des pays européens imposaient une interdiction de voyage en Tunisie à leurs ressortissants, ce qui a complétement changé l’année dernière avec les efforts déployés en matière d’amélioration de la situation sécuritaire et l’investissement dans la sécurité et la défense, a-t-il fait valoir.

Le chef du gouvernement d’expédition des affaires courantes a considéré que les défis majeurs auxquels sera confronté le futur gouvernement, sont ceux de dégager des ressources à même de répondre aux aspirations du peuple, en matière sociale, ce qui requiert la restructuration des entreprises publiques, la consécration de la digitalisation, l’amélioration du recouvrement fiscal, et la promotion des secteurs productifs à l’instar du phosphate, des énergies renouvelables, et du gisement Nawara, etc.

Youssef Chahed considère qu’il a réussi dans certains domaines, et s’est trompé sur d’autres, signalant avoir mené plusieurs combats de front, en relation avec l’Assemblée, l’UGTT, le FMI, la lutte contre la corruption, etc.

Il a encore révélé que l’année 2019 sera la première depuis 2011, où la note souveraine du pays ne va pas baisser, un pas important qu’il faut consolider, annonçant une visite des agences de notation en Tunisie, dans trois mois, pour voir si le nouveau gouvernement continue les politiques de maîtrise du déficit.

La Tunisie pourrait même dans une seconde étape réclamer la révision de sa note souveraine, a-t-il souligné.

Gnetnews