Le Lac des Cygnes à l’ouverture du Festival de Carthage : féerique ! (vidéo)

12-07-2019

Le ballet de Saint-Pétersbourg a offert un spectacle poétique, de la célèbre pièce « Le lac des cygnes », lors de la soirée d’ouverture de la 55ème édition du festival de Carthage (FIC), qui a démarré hier jeudi 11 juillet, et qui se poursuivra jusqu’au 20 août 2019.

Cette pièce connue pour son raffinement et la délicatesse de ses scènes, venue tout droit du théâtre classique russe, et jouée les milliers de fois dans les théâtres impériaux de Moscou depuis 1877, a été présentée exclusivement au FIC, pour la première fois dans le monde arabe et en Afrique, avec une interprétation originale du ballet de Saint-Pétersbourg.

Quarante danseurs ont interprété la pièce « Le lac des cygnes », basée sur le livret de Vladimir Begichev, inspirée des contes et des légendes allemandes, dont la mise en scène fut rythmée par les célèbres partitions du symphoniste Tchaïkovski.

L’acte II de la pièce a particulièrement impressionné le public, par un éclairage exceptionnel, qui a illuminé la scène du théâtre romain de Carthage. On y percevait la surface du lac des cygnes, avec ses interférences, formées des larmes des parents de la princesse Odette, selon la légende.

Cette scène féerique, chaleureusement applaudie après, racontait la partie où le jeune prince Siegfried énamouré par la princesse Odette, découvre que le sorcier Von Rothbart l’a capturé, pour lui jeter un sort et la transformer en cygne orné de plumes le matin, et le soir elle redeviendrait femme.

Contrairement à la version initiale, la fin de cette version réadaptée était heureuse, le cygne redevient jeune fille, et l’histoire d’amour entre les deux princes a retrouvé une fin heureuse…

Une autre modification de temps s’ajoute ; le ballet original du « lac des cygnes », qui se déroule sur 4 actes, a été interrompu par deux entractes, car la version présentée était plus courte. En effet, la pièce a été résumée en deux heures et demie, au lieu de quatre, suivant une réadaptation fidèle de la première version chorégraphiée par Marius Petipa et Lev Ivanov en 1895.

Cette première soirée estivale du festival international de Carthage, se poursuivra le 12 juillet, par un autre ballet, d’origine japonaise, sous le titre « Awa Dance », portant un style épuré et simple, et inspiré du patrimoine japonais.

La programmation du FIC pour cette année s’annonce éclectique.

L’ouverture sur différents goûts et cultures y était l’objectif. On y trouve une sélection d’artistes qui se présenteront d’une manière inédite au théâtre romain de Carthage, comme l’équatorien Leo Rojas (lundi 29 juillet), et le spectacle Gospel américain pour 100 voix (dimanche 4 aout).

Sans oublier les voix féminines et exquises qui se reproduiront aussi cette année, durant cette 55ème édition du FIC, de la libanaise Hiba Tawji (15 juillet), la syrienne Faia Younen (18 juillet), et la chanteuse tunisienne Ghalia Ben Ali avec son expressivité exceptionnelle sur scène et son timbre sensuel (27 juillet), en plus de plusieurs autres spectacles variés.

Texte d’Emna Bhira

Vidéo de Wissal Ayadi