Le Liban s’éveille dans le calme après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël

27-11-2024

Après des bombardements intenses jusque 4h du matin, marquant la dernière nuit d’hostilités, le Liban amorce ce mercredi une nouvelle étape avec l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

En effet, des dizaines de raids ont visé le sud du Liban, touchant notamment Naqoura, Sarafand et Tyr. À Khiam, dans le caza de Marjeyoun, l’armée israélienne a piégé et fait exploser plusieurs habitations avant de se préparer à son retrait progressif, prévu sur une période de 60 jours conformément à l’accord.

Malgré les violences nocturnes, des centaines de familles ont commencé à regagner leurs villages du Sud-Liban, après des mois de déplacement forcé. Des scènes de retour ont été observées à Saïda, Nabatiyé et dans la Békaa, bien que les autorités israéliennes continuent d’interdire l’accès à certaines zones du sud. Le porte-parole de l’armée israélienne a insisté sur les risques encourus par les civils dans ces zones encore instables.

Le ministère libanais de la Santé n’a pas encore communiqué le nombre de victimes liées aux frappes intensives de ces dernières 24 heures. Les bombardements israéliens ont notamment touché la banlieue sud de Beyrouth, des quartiers centraux comme Khandaq el-Ghamiq et Hamra, ainsi que plusieurs postes-frontières dans le nord, coupant temporairement le Liban de la Syrie voisine.

L’annonce de ce cessez-le-feu avait été faite mardi soir par le président américain Joe Biden, qui s’est engagé, avec son homologue français Emmanuel Macron, à surveiller l’application intégrale de l’accord. Le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, a salué cette « étape fondamentale » et promis un renforcement de la présence de l’armée libanaise dans le Sud, à la frontière avec Israël, pour stabiliser la région.

Ce cessez-le-feu suscite un espoir prudent, alors que le Liban entame une période de transition délicate, entre reconstruction et incertitudes sur la pérennité de cette trêve.

Gnetnews