Le PLF complémentaire discuté en plénière, son adoption reste tributaire du feu vert de la BCT

27-11-2020

A la veille de l’ouverture de débats du budget de 2021, les députés ont entamé ce matin en plénière la discussion du projet de loi de finances complémentaire de 2020, une séance qui devra aplanir la discorde entre le gouvernement et la Banque centrale sur le financement du déficit de l’Etat de 2020.

Ce texte avait été retiré par le gouvernement, fin octobre dernier pour être revu et corrigé, suite aux pressions exercées par la banque centrale, qui a pressé le gouvernement à comprimer les dépenses, et à réduire le déficit budgétaire alors estimé à 11,4 milliards de dinars.

L’Institut d’émission a, par ailleurs, réclamé des garanties et une délégation des pouvoirs pour assurer le financement du budget.

Le gouvernement a remis le texte, dans sa nouvelle version, à l’Assemblée ; la commission des finances l’a entériné le 18 novembre dernier, sur la base de compromis trouvés entre le gouvernement et la BCT, comme l’avait alors souligné, le ministre de l’Economie, et des Finances, Ali Koôli.

Sauf que deux jours après, le 20 novembre, le gouverneur a dépêché une correspondance à l’Assemblée, autour du financement du budget de l’Etat, inscrit dans la version révisée du projet de loi de finances rectificatif.

La BCT estime que même si le volume d’emprunt interne a été réduit, suite aux amendements du gouvernement, la mobilisation des ressources restent tributaire de la capacité du secteur bancaire à injecter ces fonds sans attenter aux équilibres globaux de l’économie.

La banque centrale demande une couverture légale à son intervention, selon les conditions exigées par la politique monétaire, pour donner son feu vert aux banques locales afin qu’elles financent le déficit.

Gnetnews