L’ENSIT ouvre son forum autour de la thématique de l’Industrie 5.0

19-11-2019

Le sixième forum de l’école nationale d’ingénieurs de Tunis (ENSIT), a été lancé ce mardi 19 novembre à la cité de la Culture, sous le thème « Société 5.0 overtaking the future with Technology : Insight of ENSIT 2013».

Il s’agit d’un forum dédié à l’industrie 5.0, qui vise à créer une infrastructure sociétale commune, basée sur une plate-forme de services avancée, utilisant la robotique, la digitalisation, l’intelligence artificielle, les plateformes numériques, l’impression 3D…

Intervenu au forum, Radhouane Dakhli, chef de projet à la société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), a évoqué le premier projet de robotique, intégré en Tunisie dans le secteur public.

Il s’agit de Smart Grid, qui est un réseau de distribution d’électricité permettant une communication bidirectionnelle, entre la STEG et les compteurs d’électricité des clients en Tunisie.

« Cette méthode permet de suivre en temps réel la consommation, et d’effectuer une facturation en Kilowatts par heure ».

Le projet est lancé par la STEG durant l’été 2019, dont le constructeur est HUWAI (2016).
Selon Radhouane Dakhli, l’intégration de Smart Grid à la STEG, est un premier pas dans l’industrie 5.0. C’est une initiative prometteuse pour les projets de fin d’étude des étudiants de l’ENSIT, à condition qu’ils soient pourvoyeurs d’innovation et porteurs de valeur ajoutée.

Par ailleurs, le ministre de l’enseignement supérieur Slim Khalbous qui a inauguré le forum, a évoqué la question de l’employabilité des ingénieurs et techniciens.

Il a expliqué que les compétences techniques ne suffisent pas pour se faire recruter par les entreprises opérant dans les domaines de technologie très avancée.

« Un employé aura besoin de 80% de soft Skills, à part ses connaissances basiques, pour pouvoir convaincre le recruteur », explique-t-il.

« Actuellement, l’employeur se soucie essentiellement des formations complémentaires reçues à l’université et ailleurs, comme la maitrise des langues, les logiciels bureautiques, le sens critique, la culture générale et les réseaux formés à travers la vie associative.

Khalbous a insisté sur l’importance des forums, les rencontres et le contact avec le monde économique. Il a encouragé notamment l’ouverture sur l’écosystème entrepreneurial, à travers les thèses, mémoires, et PFE.
Quant à la thématique 5.0, le ministre de l’enseignement supérieur a souligné que c’est un sujet très à la mode, mais qui est devenu répétitif est redondant, et est resté théorique en Tunisie.

« Pour qu’il devienne intéressant, il doit se concrétiser, grâce à la mobilité internationale des étudiants, et des échanges avec les universités spécialisées, et les laboratoires de recherche étrangers ».

Dans son allocution sur l’importance de l’innovation dans les matières technologiques, l’ambassadeur du Japon, a recommandé aux écoles d’ingénieurs tunisiennes, de se diriger vers des spécialités plus sollicitées par le monde économique.

« Actuellement, le Japon s’intéresse à d’autres domaines, que l’informatique, et les formations classiques comme le génie informatique, génie civil, mathématique, électrique, industriel et mécanique ».

Les universités japonaises investissent plutôt dans le climat, l’environnement, les énergies renouvelables, la biotechnologie, autant de thématiques que les étudiants tunisiens doivent approfondir dans leurs recherches, conclut-il.

Emna Bhira