Les partis entament les concertations pour le choix du nouveau chef du gouvernement dans un climat de divisions

20-07-2020

Les partis politiques ont entamé ce week-end les concertations en vue de la désignation de leur candidat, parmi les personnalités qu’ils jugent être les plus aptes, à former le prochain gouvernement. Ils devront se décider dans les tous prochains jours, et faire parvenir leurs propositions au président de la république au plus tard, le jeudi 23 juillet.

Ces concertations interviennent dans un climat tendu notamment à l’Assemblée, dans la mesure où aucun jour ne passe sans que de nouvelles querelles n’éclatent, notamment entre les députés d’Ennahdha et ceux du PDL, et sur fond de l’affaire du conflit d’intérêts visant le chef du gouvernement démissionnaire, Elyes Fakhfakh, et les appels qui lui sont adressés pour déléguer ses pouvoirs à l’un de ses ministres, et se consacrer à assurer sa défense, notamment après la parution des rapports des instances d’inspection.

Un gouvernement solidaire, loin des intérêts partisans

Le Courant démocrate réitère ce lundi 20 juillet, dans un communiqué rendu public au terme de son conseil national la veille, dimanche, son appel à Fakhfakh « à déléguer l’expédition des affaires courantes à l’un de ses ministres ».

Le Conseil national charge, par ailleurs, son bureau politique « à intensifier les concertations en vue de la formation d’un gouvernement solidaire, loin des intérêts partisans, et qui soit sérieux et susceptible de poursuivre le processus de réformes à même d’améliorer la situation économique et sociale du pays ».

Attayar ajoute que « l’action gouvernementale du cabinet sortant a été marquée par des différends politiques aigus avec l’une de ses composantes (Ndlr : Ennahdha), qui se sont illustrés notamment par la formation d’une troïka parlementaire hostile à l’action gouvernementale ».

Soulagement

Le Secrétaire Général du mouvement Echaâb, Zouhaïr Maghzaoui, a indiqué, pour sa part, que les Tunisiens seront soulagés si Ennahdha venait à quitter le pouvoir.

Dans une déclaration à Shems, il a considéré que cela n’est pas une exclusion, étant donné qu’il y a de la place à tout le monde en Tunisie.

Ennahdha a gouverné pendant 09 ans avec différents partis, et le résultat est clair à tous, a-t-il ajouté en substance.

Un nouveau paysage politique équilibré

Le dirigeant d’Ennahdha, Rafik Abdessalem, a annoncé lui que son mouvement s’acheminait vers « la reconstruction d’un nouveau paysage politique équilibré, tenant compte des résultats des élections législatives, avec l’ouverture sur toutes les forces politiques centristes, en vue de se consacrer sérieusement au règlement des problèmes des Tunisiens ». « Ce sera dans le cadre d’une coopération fructueuse avec le président de la république », écrit-il.

« Ce qui est aujourd’hui demandé c’est d’avoir une conscience politique, un long souffle et une détermination à atteindre les objectifs escomptés », a-t-il indiqué en substance dans un poste sur sa page officielle Facebook.

Un gouvernement d’unité nationale solidaire

Qalb Tounes prône, lui, « un gouvernement d’unité nationale solidaire et efficace, répondant aux attentes du peuple et jouissant d’une large confiance et d’une majorité confortable ».

La personnalité la plus apte devra être consensuelle et dotée d’un large cordon politique, notamment en ces circonstances socioéconomiques et sanitaires difficiles sans précédent que vit le pays, avait indiqué le parti le week-end à l’issue de la tenue de son bureau politique.

Gnetnews