L’humanité risque une guerre mondiale, en cas de réchauffement climatique de 4ºC

29-07-2019

Sputniknews – Si l’humanité ne réduit pas ses émissions de CO2 d’ici 2035, la température annuelle moyenne augmentera de 4,5°C à 5ºC, estiment les scientifiques. Cela pourrait déboucher sur des affrontements globaux.

A cause du réchauffement de la planète la moitié de la population pourrait périr suite à des anomalies climatiques incompatibles avec la vie, et que l’autre moitié lancerait une lutte armée pour les ressources restantes, ce qui pourrait provoquer une guerre mondiale, avertissent des spécialistes.

La Terre a connu au moins cinq extinctions massives de la vie. L’une de ces dernières – la disparition des dinosaures – a été provoquée par la chute d’un astéroïde alors que les autres ont été causées par un réchauffement rapide du climat lié aux gaz à effet de serre.

Ainsi, une augmentation de la température annuelle moyenne de 5ºC il y a 252 millions d’années a coûté la vie à 96% des espèces maritimes et à 73% des espèces terrestres, explique le journaliste scientifique Peter Brannen dans son livre The Ends of the World («Les fins du monde»). Compte tenu du rythme actuel du réchauffement, la température planétaire pourrait augmenter de 4,5-5ºC d’ici la fin du siècle, ce qui serait très dangereux selon les scientifiques australiens. Cela serait inévitable si l’humanité ne résolvait pas le problème des émissions de CO2 au cours des 16 années à venir.

Selon les chercheurs, la part des énergies renouvelables – éolienne, hydroélectrique, photovoltaïque – dans le paysage énergétique de tous les pays doit augmenter de 2% par an. Il sera déjà trop tard pour adopter des mesures en ce sens après 2035. Les efforts opportuns devraient permettre de limiter le réchauffement climatique à 2ºC d’ici la fin du siècle. Ce niveau est considéré comme relativement peu risqué. Dans ce cas-là, les répercussions des changements climatiques seront moins sérieuses et l’humanité sera en mesure de les maîtriser.

Les scientifiques suédois, danois et britanniques sont cependant plus pessimistes. Selon eux, les changements provoqués par le niveau moins risqué du réchauffement climatique pourraient lancer des processus que l’humanité ne sera pas en mesure d’influencer: la fonte du permafrost, des émissions d’hydrates de méthane du fond océanique et la déforestation augmenteront la température moyenne de 3ºC ou 4ºC supplémentaires.

La plupart des récifs coralliens sera détruite, le littoral sera inondé et l’agriculture subira des pertes sérieuses.
Qui plus est, une partie de la population fera face à une canicule anormale et à une humidité considérable.

L’organisme humain est incapable de se refroidir efficacement dans de telles conditions, alors que c’est crucial pour sa survie. C’est pourquoi de larges territoires équatoriaux pourraient devenir inhabitables.
D’autres régions seront toujours respirables mais feront face à une hausse considérable de la mortalité en raison des chocs thermiques. Selon une équipe internationale de chercheurs, de 2031 à 2080 la mortalité à cause de la canicule fera un bond: + 770% en Brésil, + 400-525% aux États-Unis et +400% en Europe.

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