Lutte contre la rage : Le ministère de la Santé déploie une stratégie nationale

30-08-2024

Le ministère de la Santé, par le biais de sa coordinatrice du programme national de lutte contre la rage, Dr Kawther Harabech, a annoncé la mise en place d’une stratégie nationale de lutte contre la rage depuis avril 2024. Cette initiative vise à diffuser le traitement préventif dans l’ensemble des services d’urgence disponibles à travers le pays.

La stratégie accorde une priorité particulière aux interventions dans les zones dites « chaudes » ou infectées. Elle met également l’accent sur la vaccination des animaux, notamment des chiens domestiques, tandis que les municipalités sont responsables de la gestion des animaux errants.

Pour soutenir cette démarche, plusieurs réunions régionales ont été organisées afin de coordonner et intensifier les efforts visant à améliorer la situation épidémiologique en Tunisie. Un numéro vert a également été mis à la disposition des citoyens pour recueillir leurs plaintes et répondre à leurs questions.

Dr Harabech a précisé que, dès la première semaine, environ 447 appels ont été reçus à travers ce numéro vert, provenant de l’ensemble des gouvernorats. Les questions portaient principalement sur la vaccination des chiens et des chats domestiques, ainsi que des animaux utilisés dans le tourisme, comme les chevaux et les chameaux. Les citoyens ont également demandé des informations sur les centres de vaccination pour les humains et exprimé des préoccupations concernant la prolifération des chiens errants dans certaines régions.

En réponse à cette situation, le ministère de l’Agriculture a avancé la date de la campagne nationale de vaccination, initialement prévue pour novembre, à septembre. Cette campagne s’étendra sur trois mois, jusqu’en novembre 2024, avec une couverture nationale assurée par les délégations régionales agricoles.

Dr Harabech a souligné l’importance de se rendre dans un centre de traitement antirabique en cas de morsure, même si l’animal est vacciné, rappelant que la vaccination est annuelle et que son efficacité se manifeste un mois après l’injection.

Enfin, elle a rappelé que, dans le cas où un animal meurt, il est essentiel de contacter l’Institut Pasteur pour procéder aux analyses nécessaires afin de déterminer la cause du décès. Des vaccins ont été distribués dans les services d’urgence et les centres de santé de base pour alléger la charge sur l’Institut Pasteur, et les personnes mordues ou griffées sont invitées à se rendre dans ces centres pour recevoir les soins appropriés.

Gnetnews