Marzouki dépose sa candidature à la présidentielle anticipée, et prône un gouvernement d’UN après les élections

07-08-2019

L’ancien président de la république, Moncef Marzouki, a déposé ce mercredi 07 août sa candidature, à l’élection présidentielle anticipée, au siège central de l’instance électorale.

Dans une déclaration aux médias, le leader du parti el-Hirak a déclaré qu’en 1994, il s’est retrouvé « dans une cellule de prison pendant quatre mois, pour avoir présenté sa candidature à la présidentielle ».

L’ex-chef de l’Etat pendant le règne de la troïka, a salué « une fête de la démocratie ». « Aujourd’hui, nous avons un pays où il y a une démocratie effective, où des gens de tout horizon sont en mesure de se porter candidats, et où il y a un peuple souverain capable de choisir qui le représente en toute liberté », s’est-il enorgueilli.

Lors d’un point de presse, où il a annoncé sa candidature ce mercredi à la présidentielle de la mi-septembre, Marzouki a estimé que ces élections sont décisives, dans la mesure où elles allaient « déterminer le destin de la Tunisie, non pas pour les cinq prochaines années seulement, mais pour les cinquante prochaines années ».

Il a appelé les Tunisiens « à se mobiliser pour ces élections, à être à la hauteur de cet événement historique, et à fonder leur choix sur des critères objectifs, et non sur l’idéologie, le régionalisme, la caste… »

Il a dit vouloir, à travers sa candidature, poursuivre son parcours militant, en vue « de consacrer le régime démocratique et l’Etat de droit et des institutions ».

Moncef Marzouki a pronostiqué que les prochaines élections allaient déboucher sur un président et un chef du gouvernement qui ne seront pas forcément du même parti, et sur un paysage diversifié et pluriel. Le prochain gouvernement devra être forcément d’union nationale, qui soit à même de réaliser la stabilité politique, préalable à la relance de la machine économique, a-t-il souligné en substance.

Il a appelé la classe politique « à élever le débat et à éviter de s’invectiver mutuellement, car les adversaires d’aujourd’hui, seront tenus de travailler ensemble demain ».

Marzouki a mis en garde contre « l’argent sale », « le plus grand danger qui menace l’expérience démocratique ».

L’ex-chef de l’Etat a appelé « les institutions médiatique, judiciaire, et sécuritaire à se mobiliser et à intercepter les corrompus et l’argent sale ». « Dans la bataille entre la démocratie et l’argent sale, c’est la démocratie qui devra l’emporter, a-t-il dit.

Gnetnews