Mehdi Jomaâ se présente en tant que président de la modernité (Vidéo)

03-09-2019

Mehdi Jomaa a tenu ce mardi 03 septembre sa première conférence de presse de campagne à Tunis. L’occasion pour le candidat d’El Badil Ettounsi à l’élection présidentielle de présenter les grandes lignes de son programme.

Le programme du prétendant à la fonction présidentielle est divisé en trois grands axes : la souveraineté nationale, les enjeux nationaux et internationaux et enfin l’unité nationale à travers un nouveau pacte sociétal.

Mehdi Jomaa n’a pas cessé de le rappeler, « il faut regagner la confiance des Tunisiens », a-t-il martelé tout au long de cette conférence de presse. Et il compte bien sur son expérience à la fois professionnelle et politique pour gagner les voix des électeurs et électrices.

En ce qui concerne la souveraineté nationale, Mehdi Jomaa a beaucoup insisté sur l’aspect sécuritaire. Il prévoit donc de réformer complètement l’appareil sécuritaire en le modernisant. Il souhaite mieux équiper les policiers pour faire face « à la montée de la violence », dit-il. Avant d’ajouter que « si en 2014, il s’agissait en priorité de contrer le terrorisme, aujourd’hui il faut aussi contrer les bandits qui sévissent dans les rues ». Il a fait notamment allusion à l’augmentation des vols et de la criminalité.

Mehdi Jomaa s’est aussi étendu sur la question du développement économique, dans le volet consacré aux enjeux nationaux. Pour le candidat de l’Alternative, « il faut que la Tunisie s’oriente vers une économie de la connaissance et du savoir », afin de permettre aux jeunes diplômés de trouver du travail et d’ainsi juguler la fuite des cerveaux. « Le président de la république doit être actif et dynamique »…par cette phrase, Mehdi Jomaa aspire à être le commercial de la Tunisie auprès des grandes entreprises afin de les convaincre de venir s’installer et de créer de l’emploi. « Il faut saisir toutes les opportunités diplomatiques à l’étranger ».

Les relations diplomatiques sont une des plus importantes prérogatives du président de la république. Le prétendant à Carthage a longuement insisté sur ce point. « Je veux que la Tunisie devienne un pôle régional diplomatique ». Il fait notamment allusion à la résolution des conflits régionaux, à la réflexion sur les politiques migratoires et la situation de réfugiés et enfin à la promotion de la démocratie et des droits de l’homme avec en tête la résolution de la question palestinienne.

Mehdi Jomaa a confié à GnetNews vouloir être le président de la modernité. Une pensée de réformateur qu’il a acquis dit-il « grâce aux nombreuses visites de terrain » qu’il effectue depuis 2015. « J’ai vu la misère partout dans le pays, pendant que les dirigeants du pays se battent juste pour faire le buzz ». Parmi les grandes réformes que Jomaa souhaite mettre en place il y a le statut du Président de la République. Le chef de file d’El Badil dénonce « la rivalité malsaine qui règne entre le Chef de l’Etat et le Chef du gouvernement ». Il a par ailleurs, ajouté qu’il était prêt à « faire des ajustements dans les prérogatives du Président s’il le fallait ».

Mehdi Jomaa a confié à GnetNews que la première chose qu’il ferai serait de choisir un bon chef du Gouvernement et la deuxième serait de réformer la loi électorale « qui donne aujourd’hui à l’Assemblée une représentation beaucoup trop disparate ».

Wissal Ayadi