Mekki suppose « un scénario modéré » en Tunisie, mais « un dérapage reste possible à tout instant »
Le ministre de la Santé, Abdellatif Mekki, a supposé « un scénario modéré » en Tunisie, face à l’épidémie du Coronavirus, mais n’exclut pas, en même temps, « le pire scénario ».
Dans un entretien avec l’agence de presse turque Anadolu, paru ce lundi 27 avril sur son site, le ministre a fait état d’un apaisement en matière de contamination, « nous en avons eu la confirmation à travers la première expérience des tests rapides effectués la semaine dernière dans certaines régions », a-t-il souligné.
Il a considéré que la stratégie de son ministère, ainsi que celle du gouvernement avaient porté leurs fruits, appelant à se garder de toute fausse interprétation : « cela ne peut être interprété et expliqué d’une manière erronée », a-t-il indiqué, comparant la lutte contre le virus, à « la conduite d’une voiture sur une route sinueuse…l’éventualité d’un dérapage est possible à tout instant ».
Mekki a considéré ces résultats comme étant « provisoires, et peuvent devenir durables, si on continue à mettre en exécution notre stratégie avec la précision et la compétence requises ».
« L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a prévenu les pays, que la lutte contre le Coronavirus est une question de longue haleine. La Chine, elle-même, n’a pas levé jusque-là toutes les restrictions, car, elle craint une deuxième vague », a-t-il noté.
Le ministre a enchaîne que « tout Etat qui se respecte, et qui veut maintenir sa crédibilité auprès de son peuple, devra tenir compte de l’éventualité du pire scénario, même si sa probabilité reste de 1 % ».
Au sujet de la préparation au pire scénario, Mekki a évoqué l’aménagement d’hôpitaux, notamment à la coupole d’El-Menzah, réitérant que cette hypothèse reste peu probable.
La Tunisie compte 949 cas confirmés de contaminations par le Covid-19, et 38 décès, selon le dernier bilan du ministère de la Santé.
Gnetnews