Mourou s’engage à se remettre au costume-cravate en cas de victoire à la présidentielle

24-08-2019

Le président par intérim de l’Assemblée des représentants du peuple, et candidat d’Ennahdha à l’élection présidentielle anticipée, Abdelfattah Mourou, a déclaré que la délégation par le chef du gouvernement, Youssef Chahed, de ses pouvoirs au ministre de la Fonction publique, Kamel Morjane, jusqu’à la fin de la campagne électorale, est « une position qui visait à atténuer la tension politique dans le pays ».

Le locataire de la Kasbah, Youssef Chahed, avait annoncé avant-hier soir, jeudi 22 août, la délégation de ses prérogatives, au ministre de la Fonction publique, Kamel Morjane, jusqu’à la fin de la campagne électorale, soit le 13 septembre prochain, conformément à l’article 92 de la constitution. Chahed avait justifié sa décision par son souci « de garantir l’impartialité de l’administration et de faire en sorte que tous les candidats au scrutin de la mi-septembre soient sur un pied d’égalité ».

Lors d’une conférence de presse, au bureau régional d’Ennahdha à Sfax, relayée par la TAP, Abdelfattah Mourou a souligné que le fait qu’il n’avait pas délégué ses prérogatives en tant que chef du perchoir par intérim, s’explique essentiellement par « l’inexistence d’une relation entre l’action législative et la campagne électorale dans la propagande politique ».

Au sujet de sa candidature à l’élection présidentielle anticipée, il a indiqué qu’il était le candidat du mouvement Ennadha, qui est partie prenante du peuple tunisien, ajoutant qu’il œuvrera, s’il accède à la fonction présidentielle, à servir les intérêts du peuple tunisien, et non les intérêts partisans étriqués.

Il a ajouté qu’il allait s’en tenir à l’habit vestimentaire protocolaire pour représenter l’Etat tunisien en cas de sa victoire à la présidentielle. (Ndlr, c’est-à-dire qu’il va troquer sa djebba au costard-cravate).

Mourou a par ailleurs regretté l’arrestation du candidat du parti « Au cœur de la Tunisie » à la présidentielle de la mi-septembre, Nabil Karoui, lors de cette période électorale, formulant l’espoir que « les procédures judiciaires et l’agenda politique ne soient pas imbriqués, en préservation du déroulement sain des élections ».

Gnetnews